Par Jean-Pierre Mbelu
« Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force. » – S. BOLIVAR
Le temps qui passe, l’amnésie, l’ignorance ou la servitude volontaire ne brûlent pas les livres. Heureusement ! Les crimes archivés peuvent être lus à temps et à contretemps. Le traitement biaisé que leur accordent les médias mainstream n’efface pas d’un seul trait les archives. Les livres bien sourcés sont « subversifs ». Ils sont très « dangereux ». D’où, il est bon d’éviter de les mettre entre les mains des fanatiques, des thuriféraires, des applaudisseurs et des tambourinaires pour lesquels l’amnésie et la « selfisation » de la pensée sont une planche de salut. Les laisser se frotter à ces livres et à ces archives risquerait de détruire leurs naïves croyances et de les re-convertir en combattants de la liberté et de l’émancipation collective de l’esclavage mental.
Sur les crimes commis au Kongo-Kinshasa depuis les années 1990, lire un récent livre comme celui de Judi Rever ( Judi Rever, les fausses cartes du FPR , les intellectuels et « le vrai pouvoir ») délivre de la falsification de l’histoire à laquelle se livre « le kind of guy » des « décideurs » ainsi que de leurs « Etats profonds ». S’agiter lorsque les médias mainstream lui accordent la parole peut être un signe renvoyant à une colère contenue, à une révolte ou au mépris du jugement de l’histoire et des organisations souverainistes kongolaises. Il arrive qu’il soit implacable!
Il ne faut surtout pas oublier que la guerre raciste de prédation et de basse intensité menée contre les Grands Lacs Africains le fut prioritairement contre les instruits, contre l’intelligence.
Aussi, n’y a-t-il pas que Judi Rever sur ces questions. « Crimes organisés en Afrique centrale » est un livre dont l’actualité n’est pas à prouver. Les livres de Pierre Péan peuvent être ajoutés à cette listes, ceux de Florence Hartmann, de Carla Del Ponte, de Patrick Mbeko, de Charles Onana, de Noam Chosmky, d’Alain Denault, de Joseph Ki-Zerbo, etc. « Rwanda’s untold story » est un documentaire pouvant être visualisé aujourd’hui encore (L’Histoire inédite du Rwanda on Vimeo).
Il semble qu’un mensonge répété mille fois finit par devenir une vérité…Alors là où le mensonge est choisi comme mode opératoire, il y a du souci à se faire…
Il ne faut surtout pas oublier que la guerre raciste de prédation et de basse intensité menée contre les Grands Lacs Africains le fut prioritairement contre les instruits, contre l’intelligence (Les notes de Jean-Pierre Mbelu : Lire « Rwanda. L’éloge du sang » de Judi Rever). D’où l’importance du recours aux livres et des archives pour mieux la connaître et étudier les méthodes, les tactiques et les stratégies pouvant y mettre fin.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961