Par Jean-Pierre Mbelu
Un système sacrificiel vit de ses actions et de ses interactions. Pour se maintenir et/ou se reproduire, il peut offrir un bouc émissaire ou plusieurs aux enragés. Une fois leur rage apaisée, il renaît de ses cendres. Souvent, ses capacités camélonesques ne sont pas atteintes. Les enragés se contentent du cosmétique. Souvent, ils ne s’attaquent pas à la structuration que permettent les actions et les interactions du système, de son interconnectivité.
Les systèmes sacrificiels les plus sophistiqués sont manipulateurs des marionnettes et des larbins. Ils prospèrent là où l’ignorance s’est incrustée et où la production consciente et courageuse de la connaissance et de l’intelligence collective fait défaut. Ses victimes sont des immédiatistes ne faisant pas de la lucidité le seuil de leur remise en question.
Les systèmes sacrificiels les plus sophistiqués sont manipulateurs des marionnettes et des larbins. Ils prospèrent là où l’ignorance s’est incrustée et où la production consciente et courageuse de la connaissance et de l’intelligence collective fait défaut.
Elles refusent de revisiter les épreuves de leur expérience historique pour en dégager des options structurantes et réellement émancipatrices sur le court, moyen et long terme. Le fétichisme de la bouc émissairisation annihile leur capacité de penser le changement de paradigme en profondeur.
Dans cette approche biaisée du système, les chrétiens, victimes d’un système sacrificiel, oublient que la crucifixion et la mort de leur maître Jésus n’ont pas éteint son Esprit.
Il se pourrait que les Kongolais(es) soient, majoritairement, des victimes consentantes et/ou ignorantes d’un système sacrificiel.
Babanya Kabudi