Par Jean-Pierre Mbelu
« Les esclaves forgent continuellement leurs propres chaînes » M. HORKHEIMER
Un climat malsain est en train de s’installer dans certains milieux kongolais envahis par des « sophistes ». Une lutte acharnée est menée contre les consciences patriotiques éveillées posant de temps en temps des questions dérangeantes et/ou réfléchissant à contre-courant. Au cœur de cette lutte, les noms d’oiseaux remplacent les arguments ; le refus d’apprendre, la volonté d’ignorer sont plus que manifestes. Les articles et les livres cités au cours de cette « guerre des idées » ne sont ni consultés, ni remis en question. Un certain « terrorisme abêtissant » prend pour cible « les libres penseurs ». Pour ces « terroristes », ces « libres penseurs » doivent à tout prix se plier à leurs diktats sous peine d’être « étouffés ». Les menaces fusent. Penser à contretemps provoque une violence incroyable dans certains milieux kongolais. Comme si cette violence pouvait tuer les idées…Peine perdue !
Le 7 mai 2021, Sonia Rolley publie un Tweet. Le voici : « #RDC #FMI : des discussions techniques ont commencé hier entre le gouvernement @nskazadi et le FMI en vue d’un programme appuyé par une facilité de crédit. La mission officielle sera lancée ce lundi. Ces premières discussions portent notamment sur les pre-conditions à remplir. » Je le mets sur mes murs Facebook et promet d’écrire un article là-dessus.
#RDC #FMI : des discussions techniques ont commencé hier entre le gouvernement @nskazadi et le FMI en vue d’un programme appuyé par une facilité de crédit. La mission officielle sera lancée ce lundi. Ces premières discussions portent notamment sur les pre-conditions à remplir
— Sonia Rolley (@soniarolley) May 7, 2021
Penser à contretemps serait démobilisateur
Cette promesse a provoqué, dans lesdits milieux kongolais, une colère inimaginable. Les insultes et les injures l’ont accompagnée ! Comme si penser, réfléchir sur certaines questions qui se posent au pays de Lumumba faisait peur. Mais pourquoi ?
Une lutte acharnée est menée contre les consciences patriotiques éveillées posant de temps en temps des questions dérangeantes et/ou réfléchissant à contre-courant. Au cœur de cette lutte, les noms d’oiseaux remplacent les arguments ; le refus d’apprendre, la volonté d’ignorer sont plus que manifestes.
Pour certains, penser à contretemps serait démobilisateur. Mais ils ne montrent pas comment et avec des arguments à l’appui. Non. Pourtant, je n’en serai pas à mon premier article sur les Institutions Financières Internationales. Les deux derniers sont là : Le Kongo-Kinshasa et le FMI. Un tweet pas très commenté ! – INGETA ;Yuma, Alain Foka, Wameso, le FMI et la Banque mondiale – INGETA .
Dans ces milieux kongolais hostiles à la pensée dérangeante, l’impression donnée est que je serai le premier à formuler des remises en questions sur les IFI. Ce qui n’est pas vrai. Savoir que ces IFI n’ont jamais aidé un pays à se développer fait peur à ces milieux. Pourquoi ?
Ils sont convaincus que le gouvernement Sama Lukonde pourrait faire exception à cette règle.
Penser a un prix…
Tant mieux si ce miracle se produisait ! Néanmoins, croire cela ne devrait pas interdire aux empêcheurs de penser en rond de douter avec des preuves à l’appui. L’une des plus grandes preuves est un livre d’un Américain ayant travaillé comme »assassin financier » au FMI. Ce livre est téléchargeable gratuitement sur Internet. Le lire et le critiquer pourraient nous épargner des débats émotionnels et pleins d’insultes. Voici un lien : (PDF) Perkins John – Les confessions d’un assassin financier | Pedro Paulo – Academia.edu.
Comment « les guerres perpétuelles » menées contre certains pays du monde après les interventions des « chacals » ont comme objectifs de les livrer entre les mains des « huissiers du capital » que sont le FMI et la Banque mondiale.
Ce livre dit, entre autres, comment « les guerres perpétuelles » menées contre certains pays du monde après les interventions des « chacals » ont comme objectifs de les livrer entre les mains des « huissiers du capital » que sont le FMI et la Banque mondiale.
Le Tweet de Sonia Rolley m’a mis une puce à l’oreille et je me suis dit : « On y est ! » John Perkins avait raison. Si renvoyer à ce livre est un péché capital, je l’assume. Ma conviction est faite depuis longtemps : « Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force. » Les livres sur ces IFI existent. Ils peuvent être lus et nous éviter des insultes inutiles.
Il se pourrait qu’il ne soit pas facile d’y avoir accès. Il y a des résumés sur Internet. Ils peuvent être lus. Certains de mes livres traitent de ces questions. Ils peuvent être offerts à ceux qui le désirent. Le refus d’apprendre peut compromettre l’avenir du pays de Lumumba. Les empêcheurs de penser en rond ne devraient pas croiser les bras. Penser a un prix…
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961