Par Jean-Pierre Mbelu
En marge de leur « repositionnement psychopathique » en fonction du « kanyaka », Bahati et son entourage livrent un énième message que les compatriotes épris du souci de « sauver » le Congo-Kinshasa devraient écouter, analyser et partager.
Au pays, il n’est toujours pas possible d’avoir des « data » pour suivre ce message que l’entourage de Bahati transmet. Pour le suivre, ceux qui le peuvent doivent zapper la rigolade de « papa Molière ». Lui confirme la nature du « repositionnement psychopathique » de son chef.
L’affairo-apolitisme au Congo-Kinshasa
Après lui, d’autres compatriotes parlent. L’un d’eux soutient ceci : « Tozalaki baumbu » (nous étions des esclaves). A mon avis, -discutable-, cette affirmation devrait être prise au sérieux. Pour cause. L’affairo-apolitisme se fait au Congo-Kinshasa après « un génocide congolais » n’ayant fait l’objet d’aucun procès international sérieux eu égard aux acteurs transnationaux y ayant trempé. C’est vrai. Un « second couteau », Ntaganda, vient d’être reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusations, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité sans que « les acteurs pléniers » de cette tragédie ainsi que plusieurs de leurs « kind of guys » soient inquiétés.
L’affairo-apolitisme se fait au Congo-Kinshasa après « un génocide congolais » n’ayant fait l’objet d’aucun procès international sérieux eu égard aux acteurs transnationaux y ayant trempé.
Ils jouissent tous d’une impunité qui ne dit pas son nom. Cette impunité les a rendus « tout-puissants ». Les acteurs pléniers et leurs sous-fifres ont pu, depuis bientôt deux décennies, tout se permettre dans les Grands Lacs Africains. Leur sous-fifre et « boucher de Kigali » a soutenu des fausses rébellions au Congo-Kinshasa, arrêter, emprisonner, torturer, tuer ses opposants et les dissidents du FPR sans qu’il ne puisse être un seul instant inquiété.
Emma Bonino aide à comprendre cette situation quand elle intervient dans un récent documentaire sur les Grands Lacs Africains intitulé « Victims of impunity ». Elle dit plus ou moins ceci : « Nous aimons les hommes forts quel que soit le prix ».
Les hommes forts quelque soit le prix?
L’amour des « hommes forts » dans les Grands Lacs Africains a créé l’impunité, la peur et la soumission des esprits affaiblis par « la guerre d’usure ». Rares sont les femmes comme Victoire Ingabire, Diane Rwigara, Gloria Sengha et des hommes de la trempe de Patrick Karegeya, Floribert Chebeya, Mamadou Ndala, Mbuza Mabe, Etienne Tshisekedi, Rossy Mukendi, Kamwina Nsapu, etc. Ces femmes et ces hommes des Grands Lacs Africains ont rompu avec la peur(de la mort), la soumission et l’esclavage volontaire pour affronter les prédateurs transnationaux à mains nues. Plusieurs ont payé de leur vie.
L’amour des « hommes forts » dans les Grands Lacs Africains a créé l’impunité, la peur et la soumission des esprits affaiblis par « la guerre d’usure ».
Quand Emma Bonino affirme qu’ils aiment « les hommes forts quel que soit le prix » tout en versant des larmes, elle dit qu’il est possible que cet amour des « hommes forts » n’ait pas tué en tout et pour tout l’humanité en plusieurs d’entre eux. (A moins que ça ait été des larmes de crocodile!).
En effet, il avait été dit à ce Haut Commissaire aux droits de l’homme qu’il n’y avait pas de vie à sauver dans la forêt de Tingi-Tingi avant qu’elle ne se rende compte du contraire en arrivant sur place. D’où ses larmes et sa confession.
Tingi-Tingi et l’autorité immorale des « Fosses Communes Congolaises » (FCC)
Or, l’un des « bouchers de Tingi-Tingi », en plus « Cheval de Troie » du « boucher de Kigali » est « l’autorité immorale » des « Fosses Communes Congolaises » (FCC) dont Bahati fut « un esclave volontaire », malgré ses diplômes et ses titres. Et il a entraîné avec lui plusieurs compatriotes. Ceux-ci, après avoir connu l’enfer de « la kabilie » donnent l’impression de respirer l’air de la liberté. (Pourvu qu’ils soient sincères. Car au Congo-Kinshasa, les cas des « reconversions-bidons » sont légions.)
l’un des « bouchers de Tingi-Tingi », en plus « Cheval de Troie » du « boucher de Kigali » est « l’autorité immorale » des « Fosses Communes Congolaises » (FCC) dont Bahati fut « un esclave volontaire », malgré ses diplômes et ses titres.
Bon ! Qu’ils soient sincères ou pas, leurs cris révèlent le gouffre sans fond où se retrouve le pays de Lumumba : ses filles et fils sont esclavagisés par « les sous-fifres » des prédateurs transnationaux. Ils sont soumis au vide la pensée politique et à l’affairisme nihiliste. L’argent leur est de temps en temps distribué pourvu qu’ils lèchent les bottes (en caoutchouc?) des ex-afande devenus « bakonzi ya terrain » bien qu’étant de « bons frappeurs ».
Dès qu’ils ont reçu l’argent, ils doivent renoncer à la politique entendue comme « art de participer à l’édification de la cité par la parole échangée (et contradictoire) et les actions collectives volontaristes ». Dès qu’ils ont reçu l’argent, ils peuvent s’habiller en costume et cravate en promettant une obéissance aveugle à leur « autorité immorale » dont la kleptocratie et les méthodes esclavagistes sont de notoriété publique. Sauf dans certains milieux congolais où l’obscurité et l’obscurantisme font la loi. (à suivre)
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961