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Un noir tué de huit balles aux Etats-Unis. 425 enterrés dans une fosse commune à Kinshasa

Un noir tué de huit balles aux Etats-Unis. 425 enterrés dans une fosse commune à Kinshasa

Un noir tué de huit balles aux Etats-Unis. 425 enterrés dans une fosse commune à Kinshasa 1023 578 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

L’ultralibéralisme est une idéologie privilégiant les valeurs d’argent et de profit. Il écarte de sa vision les dégâts sociaux que la poursuite de ces valeurs cause. Les Africains et autres Congolais convertis à cette idéologie ont sombré dans le déni de la vie. A Ferguson, à Wisconsin comme à Kinshasa, tuer se banalise. Au Congo-Kinshasa, la guerre de prédation et de basse intensité menaient par les anglo-saxons et leurs proxys y impose de plus en plus ‘’la culture du déchet’’. Les indigents et les mendiants que cette guerre a créés après les dégâts sociaux causés par les programmes d’ajustement structurels imposés par ‘’les tueurs à gage’’ du ‘’nouveau désordre mondial’’ (que sont la Banque mondiale et le FMI) peuvent être tués et enterrés nuitamment dans des fosses communes ; sans deuil, sans aucune marque de dignité.

Dès que nous perdons de vue que la guerre de prédation et de basse intensité menée contre le Congo-Kinshasa est anglo-saxonne, il nous devient difficile de comprendre pourquoi les institutions internationales dominées par ‘’la sainte alliance’’ (USA, Grande-Bretagne et France) gardent un silence assourdissant pendant que ses ‘’nègres de service’’ tuent les Congolais(es) et les enterrent dans des fosses communes.

L’absurde rhétorique sur la croissance congolaise

Aux USA, un racisme millénaire est toujours rampant. Un noir, après tant d’autres, vient d’y être tué de huit balles dans le dos[1]. ‘’Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole’’ mais ceux qui sans le monde ne serait pas le monde sont constamment tués. Les racistes et leurs ‘’nègres de service’’ ont sombré dans ‘’la culture du déchet ‘’, comme dirait le Pape Français. Leur enrichissement illicite crée des masses d’indigents et de mendiants qu’ils peuvent ou tuer ou enterrer dans des fausses communes, sans deuil.

Au Congo-Kinshasa, un pays supposé avoir une croissance économique à deux chiffres, plus de 400 cadavres[2] ont été enterrés nuitamment dans une fausse commune pour effacer les traces de l’indigence et de la mendicité. Dans ce pays où un petit groupe de prédateurs lié au terrorisme anglo-saxon ayant conduit à la guerre de basse intensité dans toute la région des Grands tue sans vergogne les Congolais(es), les justificatifs sont désormais l’indigence et la mendicité. Pour ce groupe de nouveaux prédateurs, les mendiants et les indigents congolais peuvent être tués et enterrés dans des fosses communes.

Ce faisant, ils prouvent par l’absurde que leur rhétorique sur la croissance congolaise à deux chiffres est un mensonge. Ou plutôt un discours convenu dans un monde dominé par l’ultralibéralisme mortifère. Il se pourrait aussi que le produit de cette croissance aille dans les poches de ce petit groupe de prédateurs et de leurs clients, ces oligarques occidentaux de l’argent ayant un mépris indescriptible pour les gens.

A Ferguson, à Wisconsin (USA) comme à Kinshasa (Congo), tuer se banalise de plus en plus. Les tueurs se placent par-delà le bien et le mal. Leurs cœurs et esprits mangés par la cupidité, l’esprit de domination, la violence et le mépris des gens franchissent allègement toutes les lignes ; jaunes ou rouges. Qui peut leur remettre ces limites l’ONU étant devenue leur instrument de dominant et de massacres des tout-petits ?

Tuer les noirs aux USA et au Congo-Kinshasa est un signe des temps

Au Congo-Kinshasa, à la publication du rapport Mapping en 2010, il était prévu que les chambres mixtes soient mises en place pour juger les criminels de guerre et les criminels contre l’humanité commis depuis 2001 soient jugés. A ce jour, plus ou moins cinq ans après, rien n’est fait. Les massacres et les tueries extrajudiciaires continuent leur petit bonhomme de chemin.
Malheureusement, plusieurs Congolais(es) se leurrent en croyant dans les appels à la démocratie et aux élections libres lancés par ceux dont la police tue les noirs aux USA. Ces compatriotes estiment qu’ils seront appuyés ces messieurs dans leur lutte pour un pays souverain par pour que le Congo-Kinshasa retrouve enfin la paix et la sécurité.

Comment n’arrive-t-il pas à se faire à l’idée que ‘’leur frère de race’’ aux USA, Barack Obama, a compris, il y a quelques mois que, dans son pays ‘’d’adoption’’, le racisme a encore de beaux jours devant lui.

Tuer les noirs aux USA et au Congo-Kinshasa est un signe des temps. Cela est révélateur que l’ultralibéralisme que les nouveaux prédateurs servent au Congo-Kinshasa fonctionne sur fond de la mort. Les compatriotes congolais sont plus qu’avertis. Ils ne devront pas compter sur les ultralibéraux et leurs ‘’nègres de service’’ pour mettre fin au racisme et à la mort qu’il engendre. Aux USA comme au Congo-Kinshasa, tuer les noirs est un ‘’acte normal’’ dans le contexte de l’ultralibéralisme dominant. Sans un sérieux travail de changement de paradigme, de création des masses populaires critiques et d’un imaginaire alternatif ; sans une justice transitoire et un rejet conséquent de la culture du déchet, rien ne pourra changer.

 

Mbelu Babanya Kabudi

INGETA.

REINVENTONS

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