Par Jean-Pierre Mbelu
« Faites attention aux mots. N’utilisez plus ceux de l’Ennemi. » – P. SACRE
Infiltrer le Kongo-Kinshasa et lui imposer des « gouvernants » capables de l’appauvrir anthroplogiquement sur le temps long, cela est l’un des objectifs de ses ennemis extérieurs. Pour cause. La crise de légitimité ayant suivi l’assassinat de Lumumba a tout compromis et tout désorienté à leur seul profit.
Souvent, oublier cette crise de légitimité « originaire » sert la cause de notre autoflagellation collective. En fait, la mafia affairo-politicarde kongolaise vit de son lien avec ses « parrains extérieurs ». Il vit de son lien transnational.
Tous « les assassins économiques » ne sont pas que des étrangers
Vider les caisses du pays en fait le client préféré de ses « parrains extérieurs ». Pourquoi ? Priver le pays de ses moyens économico-financiers en fait la proie facile des Institutions de Bretton Woods travaillant avec « les assassins économiques ».
Tous « les assassins économiques » ne sont pas que des étrangers. Il y a des filles et fils du pays chargés de dépouiller le pays de son argent et de ses biens afin d’entretenir sa dépendance de l’extérieur. Cette mafia est souvent dénommé »élites compradores ».
Tous « les assassins économiques » ne sont pas que des étrangers. Il y a des filles et fils du pays chargés de dépouiller le pays de son argent et de ses biens afin d’entretenir sa dépendance de l’extérieur. Cette mafia est souvent dénommé »élites compradores ». Composée de filles et des fils du pays, elle sert les intérêts des pays étrangers, des multi et des transnationales ou de quelques familles riches mondialistes.
Toucher à cette mafia peut coûter la vie aux responsables politiques souverainistes. Pourquoi ? C’est rompre le lien transnational de la prédation et de l’esclavagisation du Kongo-Kinshasa.
Voici comment elle travaille : elle dépouille le pays de ses moyens économico-financiers. Le peu qui rentre dans les caisses du pays est dépensé dans une guerre de basse intensité, raciste et perpétuelle dont elle participe. Cela précarise le pays.
Tout, au Kongo-Kinshasa, est à réinventer
Les masses populaires s’appauvrissent toujours davantage. Comme elles sont à la fois appauvries et abruties, la même mafia les entraîne dans la rue pour qu’elles se révoltent contre l’un ou l’autre de ses membres qu’elle veut liquider sans que le fond du problème soit connu.
Tout, au Kongo-Kinshasa, est à réinventer. A commencer par les mots portant les luttes de l’émancipation politique et souverainiste du pays. Les débats actuels sont pollués.
Les masses appauvries et abêties vont obéir religieusement et aller dans la rue avec les mots de « l’ennemi » à la bouche : « démocratie », « CENI », « assemblée nationale », « élections », « excellences », « honorables », « sinistres », « députés », « président », etc. Tous des mots corrompus. Mawa !
Paraphrasant Mufoncol Tshiyoyo, je dirai que tout, au Kongo-Kinshasa, est à réinventer. A commencer par les mots portant les luttes de l’émancipation politique et souverainiste du pays. Les débats actuels sont pollués. Ils utilisent tous ou presque des mots corrompus par « le fondamentalisme démocratique et capitalo-parlementarisme » sénile et battu par la montée du monde multipolaire. Notre « Ingeta. Dictionnaire citoyen pour une insurrection des consciences » (2017) est un effort déployé dans ce sens.
Que faire ? La réponse est la : Tout réinventer ; à commencer par les mots.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961