Par Jean-Pierre Mbelu
« La seule leçon de l’histoire, c’est qu’on n’apprend rien de l’histoire, sauf pendant une courte durée appelée vie humaine.Une fois cette vie humaine passée, la génération suivante a des échos, et celle d’après, est totalement ignare. » – Patrick Reymond
Mise en route
Des questions ethniques et identitaires peuvent être montées en épingle dans un pays pour éviter une remise en cause sérieuse des modes d’exploitation et de soumission auxquels recourent le capitalisme ensauvagé et ses fondés de pouvoir. Le Kongo-Kinshasa semble tomber dans ce traquenard. Certaines de ses filles et certains de ses fils estiment que l’étude de l’instrumentalisation des minorités par les globalistes apatrides dans une guerre raciste de basse intensité serait une question secondaire par rapport à la plébiscite faite à leurs compatriotes « de père et de mère » ayant travaillé et/ou travaillant encore main dans la main avec elles. En effet, l’instrumentalisation des minorités ethniques fonctionne bien là où des compradores sont aux affaires. Etudier ce lien ainsi que la stratégie d’infiltration dont se servent les globalistes apatrides pour néocoloniser le Kongo-Kinshasa, cela pourrait être plus intéressant que de poser la question de « de père et de mère » marginalement.
Le temps long et le fil de l’histoire
Le temps long joue contre la majorité des Kongolais(es). Elle est en train de perdre le fil de l’histoire. Des Kongolais(es) « de père et de mère » et leurs alliés ayant participé activement à la guerre raciste de prédation et de basse intensité orchestrée par des globalistes apatrides recourant au mercenariat ougandais et rwandais seraient en train de devenir révisionnistes. Pour avoir cru à une fausse cause sans une analyse approfondie de cette guerre par procuration au cours de laquelle ils ont joué un rôle d’acteurs apparents, ils n’ont pas compris et/ou refusent de comprendre que toutes les rencontres organisées en dehors du pays à partir des années 2000 n’avaient pour objectifs que de permettre aux proxys des globalistes apatrides de se réarmer et d’infiltrer toutes les institutions kongolaises afin de transformer le pays en un « Etat raté », d’exterminer les Kongolais(es) en commençant par leurs élites intellectuelles afin que « les minorités dociles » au mondialisme apatride les remplacent.
Le temps long joue contre la majorité des Kongolais(es). Elle est en train de perdre le fil de l’histoire. Des Kongolais(es) « de père et de mère » et leurs alliés ayant participé activement à la guerre raciste de prédation et de basse intensité orchestrée par des globalistes apatrides recourant au mercenariat ougandais et rwandais seraient en train de devenir révisionnistes.
Extermination, dépopulation, accaparement des terres, déracinement, déculturation, ensauvagement, mercenariat, abrutissement, assujettissement, soumission, etc. sont des phénomènes liés à cette guerre.
Le débat soulevé par la proposition de loi Tshiani – au sujet de laquelle ma religion est faite [1] – repose la question fondamentale de la relecture collective de notre histoire. Il est curieux qu’une « constitution » produite après plusieurs rencontres entre « mercenaires » dans un jeu bien planifié du « talk and fight » puisse servir de référence. Des compatriotes ont perdu de vue que ce « chiffon » de Sun City a été conçu en vue de la balkanisation et de l’implosion du pays. Le Professeur Kabisa a eu à la démonter avec des articles à l’appui. Il n’a jamais été contesté jusqu’à ce jour. Comment peut-on se servir d’une charte de la néocolonisation du pays dans un (faux) débat sur les mécanismes de sa gestion idoine ?
Ou plutôt, le recours à cette ‘ »charte » signifie que les débatteurs ne veulent pas s’en débarrasser en vue de rompre avec les chaînes de leur néocolonisation mentale.
Commission Vérité et Réconciliation
A supposer que Sun City ait été un moment de rencontre historique, pourquoi, jusqu’à ce jour, certaines décisions qui y ont été prise n’ont-elles pas été exécutées ? Pourquoi le recensement et l’identification de la population n’ont-ils pas eu lieu juste après ? Pourquoi la Commission Vérité et Réconciliation n’a-t-elle pas été mise en place jusqu’à ce jour ? Pourquoi a-t-il été imposé à Thabo Mbeki d’imposer « Joseph Kabila » aux Kongolais(es) selon les confidences faites par l’ex-président sud-africain à Valentin Mubake et Kabamba Mbwebwe, présents à Sun City ? Qui a imposé à Thabo Mbeki d’imposer « Joseph Kabila » aux Kongolais(es) ?
A supposer que Sun City ait été un moment de rencontre historique, pourquoi, jusqu’à ce jour, certaines décisions qui y ont été prise n’ont-elles pas été exécutées ? Pourquoi le recensement et l’identification de la population n’ont-ils pas eu lieu juste après ? Pourquoi la Commission Vérité et Réconciliation n’a-t-elle pas été mise en place jusqu’à ce jour ? Pourquoi a-t-il été imposé à Thabo Mbeki d’imposer « Joseph Kabila » aux Kongolais(es) selon les confidences faites par l’ex-président sud-africain à Valentin Mubake et Kabamba Mbwebwe, présents à Sun City ?
Telles sont les quelques questions que les révisionnistes kongolais de « père et de mère » refusent de se poser.
Hier, acteurs apparents, mercenaires et sous-fifres des globalistes apatrides, ces compatriotes voudraient se poser en acteurs majeurs en devenant révisionnistes d’une histoire archivée et riche en documentation.
Ce révisionnisme est un signe. Il atteste que collectivement, la Vérité connue par »les minorités averties » sur la guerre menée par procuration au Kongo-Kinshasa n’est pas encore la chose la mieux partagée. Elle est instrumentalisée par les « de père et de mère » ayant joué le rôle de mercenaires et refusant de remettre leurs fausses convictions en question. Ils sont, par exemple, convaincus que les belligérants-mercenaires ont pris les armes à cause du rejet de leur identité kongolaise.
Ces mercenaires ont été armés
Non. Ces mercenaires n’ont pas pris les armes. Ils ont été armés dans une guerre ayant comme point de mire le Kongo-Kinshasa. Les minorités ethniques ont été tout simplement instrumentalisées par les globalistes apatrides. Une étude des autres guerres menées par procuration par ces derniers est riche en exemple [2].
Pour éviter de remettre en cause leurs fausses convictions, ces compatriotes ont rompu avec le livre. Leur positionnement politicard commande leur révisionnisme.
Aussi ont-ils perdu de vue que la question de la balkanisation et de l’implosion du pays ne date pas d’hier. Les sécessions kasaïenne et katangaise ont eu lieu quelques jours après l’indépendance formelle du pays. Donc, c’est depuis longtemps que le ver est dans le fruit et tout et n’importe quoi peut servir de détonateur pour produire ce chaos contrôlé par des »minorités ethniques » instrumentalisées interposées.
Pour éviter de remettre en cause leurs fausses convictions, ces compatriotes ont rompu avec le livre [3]. Leur positionnement politicard commande leur révisionnisme. (à suivre)
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
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[1] Kongolais(es) ( de père et de mère) : la loyauté n’est pas biologique – Ingeta