Par Jean-Pierre Mbelu
Chaque fois qu’il se lèvera un Kongolais pour dire en des termes clairs et limpides ce qui se passe au Kongo-Kinshasa, s’il n’est pas porté par une structure faîtière puissante, il sera ou éliminé ou banni. Pourquoi ? Mon frère et ami Joan Carrero répond à cette question dans l’un de ses articles : les Kongolais sont considérés comme des primitifs par « les forces dominantes invisibles du capital ». Les piller, les tuer, les violenter, les exterminer, tout cela devient de plus en plus normal.
« Les négriers des temps modernes » travaillant main dans la main avec ces « forces invisibles du capital » le savent. Pour eux, il n’y a d’ « Etat de droit raté et manqué » que quand les Kongolais traitent des balivernes, de leurs costumes ou des fleurs offertes à leurs femmes. Mais dès qu’ils abordent les questions ayant trait à leur extermination, à leur « imbécilisation et mendicité collectives », à la vente de leurs terres par ces « négriers », à l’occupation et à l’infiltration de leur pays par les forces mortifères anglo-saxonnes et kagamiennes, ils deviennent des candidats à la mort. Lumumba et ses compagnons, Mulele et les siens sont des exemples historiques à revisiter. Si c’est vrai qu’ Israël Mutombo a été enlevé ce matin, 15 avril 2021, ce que cet enlèvement confirme nos appréhensions.
Il est compréhensible que des compatriotes ignorants, assujettis, abêtis et dominés par « les négriers des temps modernes » dans les Grands Lacs Africains fassent d’Israël Mutombo, un subversif. Tous ont des intérêts étrangers à défendre contre le Kongo-Kinshasa et ses enfants.
Il est possible que nous ne soyons pas toujours d’accord avec ses analyses politiques. Mais nous n’oublions pas qu’il a effectué des voyages à l’Est du pays et lorsqu’il parle du calvaire dont souffrent ses compatriotes dans cette partie du Kongo-Kinshasa et de la léthargie de ses compatriotes des autres provinces, il sait de quoi il parle. D’ailleurs, il ne parle que des secrets de Polichinelle dont traitent plusieurs rapports des experts de l’ONU, articles et livres sur la guerre raciste de prédation et de basse intensité menée contre le pays de Lumumba.
Il est compréhensible que des compatriotes ignorants, assujettis, abêtis et dominés par « les négriers des temps modernes » dans les Grands Lacs Africains fassent d’Israël Mutombo, un subversif. Tous ont des intérêts étrangers à défendre contre le Kongo-Kinshasa et ses enfants.
Bon ! Israël Mutombo n’est que l’un de ces enfants, les autres ne vont pas baisser la garde. La lutte continue…Il essaie, malgré ses limites, de nommer chat chat. Il devient donc dangereux… Des toutes les façons, dans « un Etat-raté-manqué », persécuter les rares dignes enfants n’est que normal. « Les bana » devraient le savoir et être prêts…
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961