Par Jean-Pierre Mbelu
Le compatriote ayant dénoncé « le troisième faux penalty » revient régulièrement sur cette « parabole ». Il nous met face à une énigme qui lui est chère et qui est à déchiffrer tout en nous renvoyant à l’approfondissement de la question du « jeu » en « politique ». Avant lui, Brzezinski a écrit »Le grand échiquier ».
Résumant une conférence donnée par Dominique Collin, Jean Bauwin explicite le sens des paraboles (de l’Evangile) et en donne les caractéristiques. Il écrit ceci : « Ce sont des histoires pour dire comment une possibilité nouvelle est à portée de main de chaque être humain. » Et il ajoute : « Elles ne contiennent pas de vocabulaire spécifiquement religieux, même pas le mot Dieu.Elles sont déstabilisantes, même pour les apôtres, car elles nous amènent à abandonner notre compréhension habituelle des choses.Elles sont laissées à l’interprétation de chacun, ce n’est pas une compréhension littérale. Elles nous guérissent de notre sclérocardie qui est engourdissement du cœur, cécité et surdité car nous avons des yeux pour voir et nous ne voyons pas le réel tel qu’il nous est donné, des oreilles pour entendre et nous n’entendons que le ronron permanent de notre bruit intérieur. »
Déstabilisantes, les paraboles « dé-routent ». Bien lues et bien interprétées, elles poussent à abandonner un chemin ne menant nulle part et/ou à la perdition pour un autre plus humanisant dans la mesure où elles guérissent de la « sclérocardie » en libérant les sens entravés (les yeux et les oreilles).
Etudions à présent la parabole du »troisième faux penalty » (qui aurait été évité avec la mascarade électorale de décembre 2018). Qui a été le sélectionneur des membres de l’équipe ayant tiré deux faux penalties avant de penser au troisième ? Qui a présidé au choix du tireur des « faux penalties » ? Qui ont été ses coéquipiers ? Qui a arbitré les matches ? A-t-il tiré les deux premiers faux penalties avec ou sans le consentement de ses coéquipiers ? Qu’y a-t-il eu comme retombées de deux premiers matches gagnés après les tirs de faux penalties en termes de dividendes financiers, de tissage de liens et de mise en place des réseaux, d’aura et/ou de publicité, etc. ? Quelle est cette équipe qui a perdu au cours de deux premiers matches ? Quelle a été la portée de qu’elle a porté comme opprobre, mépris, honte, dénigrement, etc. après les deux premiers faux penalties ? Comment cela a-t-il été réparé ? Qui doit réparer cela ?
L’appel au « var » (Arbitres Assistants Vidéo) peut-il guérir les applaudisseurs et les tambourinaires de l’équipe ayant gagné sur de faux penalties de leur « sclérocardie » ? ( à suivre)
Babanya Kabudi