Par Mufoncol Tshiyoyo
Aujourd’hui, c’est un secret de Polichinelle que c’est l’ambassadeur américain à Kinshasa qui, comme à l’époque de Devlin, le triste représentant de la CIA à l’époque de l’assassinat de Lumumba, qui non seulement dirige le Congo mais aussi chapeaute les Grands Lacs.
Parmi les militaires congolais arrêtés après l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, nous sommes en 2001, on a trouvé, sur les gardes de corps de LDK, des cartes de visite des attachés militaires américains accrédités à l’ambassade américaine de Kinshasa (source auditorat militaire congolais). Aujourd’hui encore, l’image ci-dessous à l’appui, un ambassadeur étranger, américain ou pas et sans lui prêter aucune intention s’adresse aux militaires congolais. Ces derniers en tenue militaire, c’est-à-dire en fonction, sont en train de prendre des notes.
Qui est en effet cet homme, et c’est au nom de quel principe du droit consulaire, pour qu’il se paye le luxe de haranguer des soldats congolais en fonction ? La hiérarchie militaire congolaise, encore qu’il faille en avoir une, le lui autorise-t-il ? Au fait, nous sommes dans quel pays ? C’est pour quels intérêts ? Et si demain, d’autres militaires congolais, pour une raison ou une autre, rééditaient l’exploit de ceux de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, on accusera, – qui ? – , l’Amérique ?
Pour ma part, je voudrais faire comme si je ne comprends rien, et que je refuse de tout comprendre, alors je pose naïvement la question. Qui est en effet cet homme, et c’est au nom de quel principe du droit consulaire, pour qu’il se paye le luxe de haranguer des soldats congolais en fonction ? La hiérarchie militaire congolaise, encore qu’il faille en avoir une, le lui autorise-t-il ? Au fait, nous sommes dans quel pays ? C’est pour quels intérêts ? Et si demain, d’autres militaires congolais, pour une raison ou une autre, rééditaient l’exploit de ceux de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, on accusera, – qui ? – , l’Amérique ? Il n’y aurait finalement dans ce pays au Congo qu’un seul ambassadeur à qui le Congo entier doit cette humiliation : courber l’échine ? Pourquoi, les Congolais même si c’était pour des besoins de carrière, n’apprennent toujours rien de l’histoire ? C’est vrai.
Aujourd’hui, c’est un secret de Polichinelle que c’est l’ambassadeur américain à Kinshasa qui, comme à l’époque de Devlin, le triste représentant de la CIA à l’époque de l’assassinat de Lumumba, qui non seulement dirige le Congo mais aussi chapeaute les Grands Lacs. Une question : Pourquoi ne le ferait-il pas en cachette ? Existerait encore un brin d’honneur, le sens de l’État, quelque part dans ce pays, alors que le voisin Touadéra en Centrafrique ose quand même de lever le menton.
Bref, le projet Tomikotisa est bel et bien en marche, d’après le livre « La fracture des nations : Ordre et chaos au XXIe siècle » (2004). Son auteur n’est autre que Robert Cooper, ancien conseiller politique de l’actuel conseiller politique de Paul Kagame, le britannique Tony Blair à l’époque où il fut le tout-puissant Premier ministre britannique. Tout cela pour des miettes, rien que pour des miettes et cela fera plus de 80 ans. Congo, Kiadi, mawa, buzoba !
Likambo oyo eza likambo ya mabele.
Mufoncol Tshiyoyo, MT,
Un Homme libre