Par Jean-Pierre Mbelu
Il y a des moments où en écoutant certains de nos débats, je me pose cette question : « Qu’est-ce que l’histoire nous a-t-elle fait ? » A entendre une certaine orientation du débat sur la kongolité, il y a lieu de se rendre compte qu’il met l’histoire entre parenthèses. Il concerne « le Kongolais pur » qui n’existe pas. L’histoire, les compradores, la notion du réseau, etc. sont exclus de ce débat. Kokamua!
Si nos aïeux ayant signé des traités avec le colonialiste peuvent être excusables dans la mesure où ils ne savaient pas lire, leur progéniture ayant vendu le pays depuis l’indépendance jusqu’à ce jour est composé de traîtres, de compradores et des opportunistes friands de l’argent, de costumes et des cravates, de belles voitures, de belles villas et/ou d’aliénés, de « décivilisés » travaillant en réseaux avec les forces mortifères.
Il est tout à fait curieux que ce débat ne fasse pas allusion à la guerre raciste de prédation et de basse intensité qui se perpétue dans notre pays jusqu’à ce jour. Cette guerre est dite de basse intensité dans la mesure où elle est menée par des forces anglo-saxonnes au travers des proxys rwandais, ougandais, burundais, kongolais, tanzaniens, sud-africains, etc. agissant en réseaux interposés.
Il est tout à fait curieux que ce débat ne fasse pas allusion à la guerre raciste de prédation et de basse intensité qui se perpétue dans notre pays jusqu’à ce jour. Cette guerre est dite de basse intensité dans la mesure où elle est menée par des forces anglo-saxonnes au travers des proxys rwandais, ougandais, burundais, kongolais, tanzaniens, sud-africains, etc. agissant en réseaux interposés.
Relire le rapport des experts de l’ONU de 2002 dénommé rapport Kassem peut être édifiant à ce sujet. Il met à nu le fonctionnement du réseau transnational néocolonisant le pays depuis la guerre de l’AFDL. Le Kongo-Kinshasa n’est pas encore sorti de l’auberge.
Une loi a-historique ne changera rien à ce sous-système néocolonial tant que la Justice et la Vérité ne deviendront pas les marqueurs le re-civilisation kongolaise ; tant que le réseau transnational de prédation ne sera pas détruit par des forces kongolaises souverainistes.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961