Par Jean-Pierre Mbelu
« Je ne comprends pas pourquoi des gens meurtris, affamés, frappés par le chômage et tous genres de calamités chantent à notre gloire alors qu’ils devraient nous exiger plus comme c’est le cas en occident », dixit Félix Tshisekedi.
Pourquoi Fatshi ne comprend-il pas « le pourquoi » de le régression et/ou de l’appauvrissement anthropologique de ses compatriotes ? C’est-à-dire un appauvrissement à la fois politique, économique, spirituel, social et culturel. Que pourrait signifier comprendre pour Fatshi ? Que fera-t-il quand il aura compris ? Pourquoi n’a-t-il pas compris avant ? Est-il vrai qu’il n’a pas compris ou il fait semblant ? Est-il possible de bien gouverner le Kongo-Kinshasa si « la compréhension de ce pourquoi » manque ?
Quand il dit « notre gloire », « eux » c’est qui ? Est-ce un « nous » de majesté ou un nous englobant ceux dont il a parlé une fois en avouant que la classe politique congolaise se comporte comme une mafia ? Le « nous » revient : « Ils devraient nous exiger plus » ? « Nous », qui ? Est-il sûr que tous ses compatriotes croient qu’ils doivent exiger plus à leur « nous »? Que signifie « plus » ?
« Comme en Occident » ? Oui, l’Occident a ses filles et fils « empêcheurs de penser en rond ». Néanmoins, il fait aussi face à « la fabrique du consentement ». En sus, comme le dit Maxime Vivas :« la censure existe, elle me colle aux basques » ).
Dans un article un peu plus élaboré, j’esquisserai mes hypothèses.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961