Par Jean-Pierre Mbelu
La haine de soi chez nous est plus forte que tout. Si nous ne nous en guérissons pas, nous allons périr.
Pourquoi Alain Foka n’est pas insulté comme « les Kongolais » qui disent depuis plus de deux décennies ce qu’il dit aujourd’hui à travers cette vidéo Chronique : En finir avec la traite négrière en Afrique ? Pourquoi n’est-il pas insulté et voué aux gémonies ? Je ne comprends pas du tout. Oui, je comprends que la haine de soi kongolaise est plus forte que tout.
« Pour dire ce qui se passe au Kongo-Kinshasa et être cru, faut-il être un étranger ? » Pourquoi avons-nous, pour plusieurs d’entre nous, perdu de vue la capacité des nôtres de faire des analyses fouillées.
Pourquoi quand ce sont les autres qui disent ce que les Kongolais écrivent et défendent depuis plus de deux décennies, ils bénéficient de la compréhension de leurs compatriotes qu’eux-mêmes ? Je pose la question : « Pour dire ce qui se passe au Kongo-Kinshasa et être cru, faut-il être un étranger ? » Pourquoi avons-nous, pour plusieurs d’entre nous, perdu de vue la capacité des nôtres de faire des analyses fouillées. Bon ! Je comprends et ne comprends pas. C’est fou !
Un compatriote qui m’attaque sur le titre de mon prochain livre qui dit plus et même mieux que ce que Alain Foka dit est content de s’en prendre à moi et de louer Alain Foka. C’est fou.
Ma conclusion est que la haine de soi chez nous est plus forte que tout. Si nous ne nous en guérissons pas, nous allons périr. Néanmoins, cela ne va pas empêcher aux « empêcheurs de penser en rond kongolais » et aux « hérétiques du conformisme » de poursuivre leur travail d’écriture et de débat. C’est fou de découvrir cela et que ça fasse mal : la haine de soi.
Babanya