Par Jean-Pierre Mbelu
Témoin dans l’assassinat de Floribert Chebeya, Paul Mwilambwe a cru que le Sénégal disposait des tribunaux à compétence universelle. Il pourrait ainsi être entendu sur ce dossier en dehors de son pays natal. Ce pays qu’il a quitté depuis quelques cinq ans pour éviter d’être assassiné.
A l’entendre, le Sénégal n’a pas pu répondre à son attente. Il est disposé à retourner dans son pays afin qu’il soit jugé comme on le ferait dans un « Etat de droit ». Il sait tout sur le dossier Chebeya.
Qui peut dire si son appel pourra être entendu ? Devrait-il encore patienter pour qu’ une justice juste soit mise en place au Congo-Kinshasa ? Il sait, lui, que c’est John Numbi, téléguidé par « Shina Rambo », qui a livré aux mains de son tortionnaire et assassin Christian Ngoyi.
Sommé de ne pas dire « ce qu’il a vu » ce jour-là, il est néanmoins prêt à témoigner à « visage découvert ». Il souhaite que la justice soit faite au cours d’un procès équitable au Congo-Kinshasa.
Sera-t-il entendu par « la coalition CACH-FCC » ? Encore « un passé qui ne passe pas ». Le 1er juin 2010, c’est comme hier. Oui, il y a « des passées qui ne passent pas ». La justice finira par être faite pour ce digne fils du Congo-Kinshasa qui disait : « On ne lutte pas en se cachant ». Et voilà, Paul Mwilambwe assume la même lutte. Il veut, lui aussi, être jugé sans se cacher. Sera-t-il entendu ?
Qui va gagner dans cette épreuve ? Paul Mwilambwe, « la coalition CACH-FCC » ou « l’Etat de croit » ? N’oublions pas que Floribert Chebeya fut accompagné de son beau-frère Fidèle Bazana. Ce dernier fut aussi tué.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961