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L’autoflagellation congolaise et les guerres secrètes de « la superclasse » globaliste

L’autoflagellation congolaise et les guerres secrètes de « la superclasse » globaliste

L’autoflagellation congolaise et les guerres secrètes de « la superclasse » globaliste 1520 855 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

Plusieurs compatriotes peuvent avoir oublié que la guerre de prédation, de basse intensité et d’usure contre le Congo-Kinshasa a au moins trois grandes étapes : l’étape de l’Ouganda en 1986 ; l’étape du Rwanda à partir des années 1990 et celle du Congo-Kinshasa à partir de 1996-1997.

Contrairement aux apparences, depuis qu’elle a commencé, cette guerre n’a pas pris fin. Elle est aussi un « guerre par petits morceaux ». Elle a connu et connaît des moments d’accalmie. Au cours de ces moments, des dialogues et/ou des élections-pièges-à-cons sont organisés. A quoi cela sert-il ?

Les Rambo et les bétons

A coopter officiellement « les nègres de service » des « globalistes » et leurs clients. Ces moments du « talk and fight » font partie de « la stratégie du chaos et du mensonge » à laquelle recourt en permanence « les globalistes » et leur « Etat profond » pour poursuivre leur guerre contre les peuples d’Afrique. Au cours de cette guerre, « les élections-pièges-à-cons » et « le pouvoir-os » qu’elles permettent de partager mettent sur le devant de la scène des acteurs apparents disposés à encaisser tous les coups possibles et inimaginables pour épargner leurs parrains de la vindicte populaire. Ces acteurs apparents peuvent être des « Rambo » ou des « Bétons », cela ne change rien à la guerre secrète.

Des compatriotes ayant rompu avec les livres, la lecture et la bonne info-formation, appauvris matériellement, intellectuellement et spirituellement vont se transformer en fanatiques, tambourinaires et thuriféraires des « Rambo » et des « Bétons » et faire des pieds et des mains afin que cette guerre de prédation, de basse intensité et d’usure soit lue comme étant une guerre ethnique. Ce faisant, par ignorance et volonté de ne pas savoir, ils vont finir par convaincre nos masses populaires que nos pyromanes des années 1990 sont désormais nos « sauveurs-pompiers ».

Des compatriotes ayant rompu avec les livres, la lecture et la bonne info-formation, appauvris matériellement, intellectuellement et spirituellement vont se transformer en fanatiques, tambourinaires et thuriféraires des « Rambo » et des « Bétons » et faire des pieds et des mains afin que cette guerre de prédation, de basse intensité et d’usure soit lue comme étant une guerre ethnique.

Ce mensonge partagé par tous « les nègres de service » de « gauche », du « centre » et de « droite » va devenir, au cœur de l’Afrique, « une lettre d’évangile ». Même quand « les globalistes » confessent eux-mêmes d’instrumentaliser « l’aventure Jésus » comme dans le documentaire sur « Konyi ». Qui peut encore suivre patiemment un documentaire d’une cinquantaine de minutes dans un « pays bétonné ». Il est là.

Ce documentaire est tellement clair que ne pas comprendre ce qui se passe désormais dans « les Grands Lacs Africains » pourrait relever de la mauvaise. Qu’est-ce qu’il y a de « complexe » dans ce documentaire et qui nous interdirait de comprendre comment se déroule « la croisade américaine » ?

Africom est là

Déjà en 2012, F. William Engdahl expliquait clairement la face cachée de la chasse à Joseph Kony à partir de son instrumentalisation qu’en faisait Africom. Qui l’a lu et compris ? L’article est là. Où se trouve « Invisible Children » pour le moment ? Au Congo-Kinshasa.

Au lieu d’encourager la lecture et le partage de ce travail intellectuel, des compatriotes ont raconté aux autres que cela ne servait à rien de lire. Et voilà, Africom est là. Il crée des tentacules partout en Afrique et des partenariats partout au cœur de l’Afrique. « Muntu udi ufua muambila ! »

Depuis les années 1990, nous ne sommes pas sortis de l’auberge. La même guerre se perpétue. Mais par « viol de l’imaginaire », nous avons tellement développé la haine de nous-mêmes que nous préférons l’autoflagellation au savoir et à la connaissance. Qui nous sauvera de cet esprit sorcier et masochiste ?

Et du coup, les mêmes titres que ceux que nous avions lu sur les débuts de la guerre des Grands Lacs reviennent dans les médias alternatifs. Encore une fois, il s’agit du secret dont sont couvertes les guerres menées en Afrique. Les articles sont là : Les guerres secrètes des USA mettent en danger l’Afrique ; La guerre secrète en Afrique.

Ils nous renvoient à Florence Hartmann, la porte-parole de Carla Del Ponte au TPIR et à Pierre Péan. L’une écrit : « Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales » (Paris, Flammarion, 2007) et l’autre : « Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique » (Paris, Fayard, 2010). Depuis les années 1990, nous ne sommes pas sortis de l’auberge. La même guerre se perpétue. Mais par « viol de l’imaginaire », nous avons tellement développé la haine de nous-mêmes que nous préférons l’autoflagellation au savoir et à la connaissance. Qui nous sauvera de cet esprit sorcier et masochiste ? Pourtant, tout est conçu et écrit.

« Muntu udi udilowa » !

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

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