Par Jean-Pierre Mbelu
Il est curieux que des compatriotes, sur les réseaux sociaux, soient étonnés que la question de la division du pays soit « relancée ». Bon sang ! La guerre perpétuelle menée contre notre pays a toujours visé et vise encore sa partition en des « petits morceaux » faibles et opposables entre eux. Cette guerre « par morceau » a déjà obtenu « les 26 provinces » et a « un ministre de la décentralisation » qui « fait bien son boulot ».
Tenir le coup et demeurer raisonnable au cours d’ une guerre menée sur le temps long, cela n’est pas une mince affaire. Le dire nous a valu beaucoup de noms d’oiseaux. C’est curieux que nous recommencions à en parler comme si c’était une nouveauté !
Nous sommes face aux « maîtres » de la destruction des Etats-nations. Ils savent comment planifier la chose sur le temps long instrumentalisant les « proxies », « les fantoches » et « les compradores ».Ce livre est encore d’actualité: La RDC face au complot de balkanisation et d’implosion. Lisons-le ! Comprendre c’est (déjà) agir !
Vers les années 2010, un mécanisme de contrôle de l’Est du pays avait été entrevu. A ce propos, Raf Custers note que «Cet instrument correspond à la nouvelle stratégie du lobby américain du Congo. Celui-ci cherche une façon de conférer à l’Est du Congo un statut à part. Nous l’avons déjà dit : une sorte de Kosovo en Afrique centrale. L’ancien vice-ministre américain pour l’Afrique, Herman Cohen, l’a déjà suggéré plusieurs fois. » (R. CUSTERS, Chasseurs de matières premières, Bruxelles, Investig’Action, 2013, p.213)
Organiser une résistance solidaire info-formée demeure indispensable. Tout comme sa reconversion en pouvoir en vue de refonder un Etat-nation fort, souverain et ouvert au panafricanisme et à l’interdépendance au cœur de l’Afrique.
Il se pourrait que tout ceci donne raison à Simon Bolivar quand il disait aux siens : « Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force. »
Organiser une résistance solidaire info-formée demeure indispensable. Tout comme sa reconversion en pouvoir en vue de refonder un Etat-nation fort, souverain et ouvert au panafricanisme et à l’interdépendance au cœur de l’Afrique. Il est temps que les souverainistes de tous bords rompent avec la division partisane actuelle du pays pour le sauver de cette fameuse balkanisation ou pour demain, recoller les morceaux…La division partisane actuelle du pays est instrumentalisée par »les internationalistes », acteurs pléniers de la partition mortifère du pays de Lumumba.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961