Par Jean-Pierre Mbelu
Il est possible d’écouter les derniers propos d’Emmanuel Macron sur le nombre d’enfants en Afrique et de croire qu’il invente l’eau chaude. Non. Il reprend la thèse malthusienne après plusieurs autres occidentaux dont Henri Kissinger.
Il est possible d’écouter les derniers propos d’ Emmanuel Macron sur le nombre d’enfants en Afrique et de croire qu’il invente l’eau chaude. Non. Il reprend la thèse malthusienne après plusieurs autres occidentaux dont Henri Kissinger. Le recours à ces arguments économicistes et biologistes cachent mal le fait qu’elles sont à la base des guerres d’extermination d’autres peuples par l’Occident depuis la nuit des temps. Et si nous prenons en compte la thèse selon laquelle »la guerre est un moyen de faire la politique autrement », nous pouvons nous faire à l’idée que plusieurs guerres de prédation sont aussi des guerres d’extermination des peuples considérés comme étant des menaces pur les intérêts économiques du 1% occidental. Les Russes ont plus de 20,000,000 d’habitants après la Révolution de 1917 en passant par la deuxième guerre mondiale (Lire R. CHARVIN, Faut-il détester la Russie ? Vers une nouvelle guerre froide, Bruxelles, 2016). Les Juifs ont failli être exterminés par les nazis. Depuis les années 1990, les Congolais(es) sont exterminé(es) par les proxys des trans et multinationales. Les Chinois ont perdu des millions de leurs compatriotes au cours de la traite et de la colonisation occidentale. Plusieurs pays du monde ont connu, au cours de l’histoire, des moments de grande humiliation et d’extermination. (Lire B. BADIE, Le temps des humiliés. Pathologie des relations internationales, Paris, 2014).
Ces guerres d’extermination des peuples différents commencent souvent par un médiamensonge comme celui d’Emmanuel Macron. Il fait semblant de défendre une thèse sur la place publique pour »le bien de l’Afrique ». Il prépare donc l’opinion nationale et internationale à accepter, demain, l’extermination des populations jeunes en Afrique en vue de lutter contre »la surpopulation ». Ce médiamensonge nie la différence de perception de l’enfant en Afrique. Il véhicule une pensée unique consumériste et individualiste : avoir peu ou prou d’enfants permet d’être un bon consommateur sur le marché. Ce médiamensonge nie la différence de perception des biens entre un certain Occident et une certaine culture africaine. Les »bintu » (les biens) sont au service du Muntu et non le contraire. Il y a, à notre avis, dans les guerres d’extermination des peuples fondées sur les thèses économicistes et biologistes un déni criant de l’altérité. Cela nous semble fondamental.
Nous ne serons pas surpris que »l’Occident civilisé » poursuive ses »guerres civilisées » en Afrique afin de lutter, à la place des Africains, contre la surpopulation. Les études prouvant que cette thèse est mensongère seront taxées de »complotistes ». Souvent, les médias alternatifs, luttant contre les thèses justificatrices des guerres de prédation et d’extermination des peuples au nom de »la civilisation », de »la démocratie », du »marché », etc. sont vite disqualifiés afin que triomphe la pensée unique du capitalisme ensauvagé. Il n’y a pas très longtemps, Michel Collon en a fait les frais et il es en train de chercher à traduire le média dominant l’ayant vilipendé en justice.
Ces guerres d’extermination des peuples différents commencent souvent par un médiamensonge comme celui d’Emmanuel Macron. Il fait semblant de défendre une thèse sur la place publique pour « le bien de l’Afrique ». Il prépare donc l’opinion nationale et internationale à accepter, demain, l’extermination des populations jeunes en Afrique en vue de lutter contre « la surpopulation ». Ce médiamensonge nie la différence de perception de l’enfant en Afrique. Il véhicule une pensée unique consumériste et individualiste : avoir peu ou prou d’enfants permet d’être un bon consommateur sur le marché.
Des guerres perpétuelles détruisant les Etats, dégradant les populations entières, réprimant »les ascètes du provisoire » et les autres élites organiques, abrutissant les jeunes et ensauvageant les moins jeunes sont souvent présentées comme des »guerres humanitaires ». Et les initiateurs de ce »soft totalitarisme » détruisant la souveraineté des Etats font semblant de ne pas comprendre que la politique de l’éducation familiale est une prérogative des Etats dont la souveraineté est respectée sur le plan national et internationale. Il n’y a pas de politique sociale sans Etat souverain. Qui sait ? Demain, les Etats africains souverains pourraient fixer, après avoir consulté leurs peuples, le nombre d’enfants par famille à 2, 3, 4, 5, 7, 8, ou 10. Ils le feront souverainement.
Dans certaines tribus congolaises, »kulela, nkuabanya mesu » (mettre au monde, c’est multiplier les yeux, c’est distribuer les yeux). Que seraient devenues certaines familles congolaises après »le génocide congolais », sans plusieurs de leurs enfants ? Que serait devenu le Congo sans ses enfants disséminés à travers le monde ? Western Union peut en témoigner. La Chine souveraine est passé d’un enfant par famille à deux. Elle en a décidé ainsi. Elle a déjà plus d’un milliard de fils et filles. Elle est une grande puissance économique. Elle donne son argent au monde entier. Personne ne lui dicte sa politique familiale. Poutine demande aux Russes d’abandonner la pornographie et de faire des enfants. La Russie est sous-peupleé (comme le Congo-Kinshasa). Après la Chine, la Russie et l’Amérique latine, la Révolution Populaire Africaine fait peur aux »petites mains du capital ». Elles vont utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour la stopper. Mais elle va finir par avoir lieu. »La tricontonentale » (Asie, Amérique (latine) et l’Afrique) va finir par gagner la bataille du multilatéralisme. Ceci fait très peur…Même à certains africains lobotomisés par les médias dominants et victimes d’un viol de l’imaginaire les maintenant au rang des »nègres de service » et d’autres »esclaves volontaires ».
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961