Par Jean-Pierre Mbelu
A peine mis sur pied, ‘’le réveil des indignés’’ congolais est dans le collimateur de ‘’la police politique’’ de la ‘’kabilie’’. Les membres de ce ‘groupe’’ viennent d’être inquiétés par cette ‘’police politique’’. Ils sont intimidés et invités à l’apathie. Le fait qu’ils aient affirmés qu’ils sont prêts au sacrifice suprême pour refonder le Congo-Kinshasa sur une matrice organisationnelle mettant l’accent sur l’intérêt général, cela dérange terriblement cette ‘’kabilie’’ ayant pris en otage les masses populaires congolaises depuis qu’elle s’est fabriquée ‘’une économie de guerre’’ à travers ses ‘’réseaux d’élite’’.
Longtemps après avoir été un membre actif du ‘’Conseil National de la Résistance’’, Stéphane Hessel écrit une petite brochure intitulée : ‘’Indignez-vous’’. Pourquoi ? Il s’est rendu compte que la matrice organisationnelle de principes et valeurs sur lesquels reposait ‘’la démocratie ‘’ de son pays avait été éclaboussée par ‘’le marché néolibéral’’. Celui-ci « ne proposait comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. »[1] Il proposait aux ‘’indignés’’ de son pays et du monde entier de ‘’résister’’. Il en appelait à ‘’une véritable insurrection pacifique’’ contre cet ‘’ordre cannibale du monde’’.
Convertir ‘’la résistance’’ en action de long terme
Au début des années 2000, plusieurs jeunes de plusieurs pays du monde ont compris le sens de cet appel. Ils ont surtout compris que ‘’s’indigner’’ ne suffit pas. En effet, pour Stéphane Hessel, « refuser le diktat du profit et de l’argent, s’indigner contre la coexistence d’une extrême pauvreté et d’une richesse arrogante, refuser les féodalités économiques, réaffirmer le besoin d’une presse vraiment indépendante, assurer la sécurité sociale sous toutes ses formes…nombre de ces valeurs et acquis » étant en danger, il fallait les défendre. Et « résister, c’est considérer qu’il y a des choses scandaleuses autour de nous et qui doivent être condamnées avec vigueur. »[2] Néanmoins, ‘’résister’’ ne suffit pas. Il est souhaitable de convertir ‘’la résistance’’ en action de long terme.
Dès lors, nous comprenons qu’après avoir écrit ‘’Indignez-vous’’, Stéphane Hessel ait écrit :’’ Engagez-vous !’’. « Aujourd’hui, c’est en réfléchissant, en écoutant, en partageant démocratiquement à l’élection des gouvernants que l’on peut espérer faire évoluer intelligemment les choses…Bref, par une action de très long terme. »[3]
Aujourd’hui, c’est en réfléchissant, en écoutant, en partageant démocratiquement à l’élection des gouvernants que l’on peut espérer faire évoluer intelligemment les choses…Bref, par une action de très long terme.
Stéphane HesselForts de toutes ces convictions, plusieurs jeunes de plusieurs pays se sont engagés à traduire en actes leur ‘’résistance’’. Syriza (en Grèce) et Podemos (en Espagne) sont des exemples de la conversion de ‘’la résistance’’ en actes. Malgré les coups bas assenés à Syriza par ‘’la Troïka’’ (FMI, Commission européenne et Banque européenne), l’aboutissement de la lutte de ses ‘’acteurs’’ mérite d’être mentionné. Le dernier score de Podemos aux élections en Espagne atteste que convertir ‘’la résistance’’ en actes est possible.
S’engager sur la voie de ‘’l’indignation’’ face au ‘’génocide’’
Si l’appel à ‘’l’indignation’’ et à ‘’la résistance’’ a depuis longtemps gagné les cœurs et les esprits de plusieurs compatriotes congolais de la diaspora, il y a quelques semaines qu’au Congo-Kinshasa, ‘’un réveil des indignés’’ a pris une forme balbutiante. Quelques compatriotes, au Sud-Kivu, ont décidé de s’engager sur la voie de ‘’l’indignation’’ face au ‘’génocide’’ que le pays de Lumumba connaît depuis plusieurs années.
A peine mis sur pied, ‘’le réveil des indignés’’ est dans le collimateur de ‘’la police politique’’ de la ‘’kabilie’’. Les membres de ce ‘groupe’’ viennent d’être inquiétés par cette ‘’police politique’’.
Ils sont intimidés et invités à l’apathie. Le fait qu’ils aient affirmés qu’ils sont prêts au sacrifice suprême pour refonder le Congo-Kinshasa sur une matrice organisationnelle mettant l’accent sur l’intérêt général, cela dérange terriblement cette ‘’kabilie’’ ayant pris en otage les masses populaires congolaises depuis qu’elle s’est fabriquée ‘’une économie de guerre’’ à travers ses ‘’réseaux d’élite’’.
A peine mis sur pied, ‘’le réveil des indignés’’ est dans le collimateur de ‘’la police politique’’ de la ‘’kabilie’’. Les membres de ce ‘groupe’’ viennent d’être inquiétés par cette ‘’police politique’’. Ils sont intimidés et invités à l’apathie.
‘’Le réveil des indignés’’ a du pain sur la planche. S’il veut survivre, il doit se démultiplier en plusieurs ‘’collectifs citoyens’’.