Par Jean-Pierre Mbelu
Après l’assassinat de Kadhafi et la mort de son idée pour le Fonds Monétaire Africain, sans avoir réalisé le panafricanisme des peuples, l’Afrique tient à se lancer dans le libre-échangisme, à créer une « zone de libre échange » ! C’est-à-dire dans un marché des dupes pour la destruction des « nations » et du peu de structures étatiques (là où elles existent).
Cela pourrait se produire au moment où, le protectionnisme est de retour sur le marché américain et que « les murs fascistes » s’élèvent dans plusieurs pays du Nord. Le fondamentalisme du marché mondialiste a fait un flop.
« En Occident cependant, les peuples l’entendent de moins en moins de cette oreille : au fur et à mesure que passent les années 1990, 2000, 2010, ils ne considèrent pas, ou plus, que la mondialisation dérégulée et financiarisée soit automatiquement bonne pour eux. Et même l’annonce, en 2018, de la relance de la croissance globale ne corrige pas le sentiment général de perturbation. Les classes populaires, et même moyennes, ont plus ou moins décroché, menaçant les « élites » de devenir des locomotives sans wagons. » (Hubert Védrine, Comptes à rebours, Paris, Fayard, 2018, p. 9)
L’Afrique finira-t-elle par tenir compte de ces « comptes à rebours » du marché ?
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961