Par Jean-Pierre Mbelu
Les fanatiques refusent que leur croyance soit perturbée par le réel. Etudier le réel, l’assimiler pour en tirer de bonnes leçons pour la lutte collective les répugne. Pourtant, le réel est là…
Il arrive que dans un grand élan d’autoflagellation nous puissions accuser le « nous collectif » d’être responsable de toutes nos misères ; sans aucun esprit de discernement.
Un exercice difficile…
Revenir à une guerre de basse intensité devenue perpétuelle nous paraît souvent être un exercice difficile. Surtout pour les fanatiques, les applaudisseurs, les thuriféraires et les tambourinaires des nôtres jouant le rôle de supplétifs au cœur de cette guerre.
Le fanatisme a dérangé toute capacité de jugement lucide, accuser le « nous collectif » suffit. Les preuves que le réel fournit n’ont aucune importance. Les alliances-bidons avec des « frères criminels » sont plutôt applaudies comme étant des preuves d’une diplomatie efficace.
Pour ces compatriotes, dont le fanatisme a dérangé toute capacité de jugement lucide, accuser le « nous collectif » suffit. Les preuves que le réel fournit n’ont aucune importance. Les alliances-bidons avec des « frères criminels » sont plutôt applaudies comme étant des preuves d’une diplomatie efficace. Kiadi !
Savoir que la guerre menée contre le Kongo-Kinshasa est une guerre de basse intensité est une formidable avancée. En parler autour de soi en vue de créer des collectifs citoyens pouvant y faire face est un pas important.
Que signifie une guerre de basse intensité ? C’est une guerre menée par les forces dominantes du Capital en se servant des proxys, des sous-fifres, des supplétifs et des « normalisateurs » comme les nommerait Mufoncol Tshiyoyo (Les héritiers de Léopold II et les fonctionnaires nègres de normalisation de la domination ).
Le réel est là…
Au cours de cette guerre d’extermination des Kongolais(es), les « normalisateurs » se donnent un objectif : prendre tous les coups donnés contre les véritables « acteurs pléniers » de cette guerre. Ils s’interposent entre « les décideurs » et les masse populaires malmenées, « génocidées » et chassées de leurs terres en leur promettant monts et merveilles tout en sachant que cela est faux. Leurs fanatiques croient en ce faux discours et se dispensent de réfléchir. Cette croyance les rend imperméables au réel.
Parler de ce réel (de la guerre perpétuelle) les énerve énormément. Ils piquent des crises de folie. Ils versent dans l’insulte et dans d’autres attaques inqualifiables.
Parler de ce réel (de la guerre perpétuelle) les énerve énormément. Ils piquent des crises de folie. Ils versent dans l’insulte et dans d’autres attaques inqualifiables. Heureusement, tout cela ne change rien au réel. Une patrouille menée au cours de « l’Etat de siège » vient de confirmer ce que nous sommes en train de dire.
Les mêmes proxys des anglo-américains ayant débuté cette guerre depuis les années 1990 sont toujours en action au pays comme en témoigne cet article : Etat de siège : 243 personnes interpellées dont des Rwandais, Ougandais et Burundais lors d’un bouclage à Goma. En principe, les fanatiques refusent que leur croyance soit perturbée par le réel. Etudier le réel, l’assimiler pour en tirer de bonnes leçons pour la lutte collective les répugne. Pourtant, le réel est là…
Babanya Somba Manya
Génération Lumumba 1961