Par Jean-Pierre Mbelu
Un petit rappel pour les amnésiques. Il n’ y a pas de « guerre contre le terrorisme ». Non.
Accepter de dénommer une guerre raciste de basse intensité et de prédation guerre contre « le terrorisme », c’est accepter volontairement de tomber dans le piège de ceux qui l’ont orchestrée en vue de la rendre perpétuelle ! C’est participer de la production d’un « Etat raté » au cœur de l’Afrique. Sur le temps long. Dommage ! Comment voulez-vous que ceux qui sont en train de quitter l’Afghanistan sans l’avoir transformé en « une démocratie », qui ont détruit l’Irak et la Libye, la Yougoslavie et la Syrie sous le même prétexte, viennent au secours d’un pays qu’ils néocolonisent depuis l’assassinat de Lumumba ?
Accepter de dénommer une guerre raciste de basse intensité et de prédation guerre contre « le terrorisme », c’est accepter volontairement de tomber dans le piège de ceux qui l’ont orchestrée en vue de la rendre perpétuelle !
N’aurait-il pas mieux fallu commencer par une bonne étude et/ou réflexion sur « la guerre contre le terrorisme » et son histoire ? Pourquoi cette histoire est-elle occultée ? « En réalité, écrivait Michel Collon en 2011, la guerre contre la Libye est un précédent qui ouvre la voie à l’intervention des Etats-Unis et leurs alliés dans n’importe quel pays arabe, africain ou latino-américain. » (M. COLLON, Libye, Otan et médiamensonges. Manuel de contre-propagande, Bruxelles, Investig’Action, 2011, p. 64) Le Kongo-Kinshasa pourra être visité par des forces d’opérations spéciales US au moment où l’Afghanistan est en train de tomber entre les mains des Talibans ! Curieux !
Un petit rappel pour les amnésiques. Il n’ y a pas de « guerre contre le terrorisme ». Non. Il y a tout simplement ceci : « L’Afrique est stratégique pour les multinationales, car leur prospérité est basée sur le pillage de ses ressources (…). Pour les multinationales des Etats-Unis et d’Europe, il est vital d’empêcher l’Afrique de s’unir et de s’émanciper. Elle doit rester dépendante. » (Ibidem, p.42) Au besoin, ses populations doivent être exterminées. Que faire ? Commencer par comprendre cela et le partager autour de soi afin de susciter une (ou des) dynamique(s) citoyenne(s) de résistance.
Babanya Somba Manya
Génération Lumumba 1961