Par Jean-Pierre Mbelu
Généralement, la guerre est un racket. C’est un vol à mains armées. Le vol des têtes, des terres, des matières premières stratégiques, contrôler le marché des énergies et du pétrole et procéder à une destruction planifiée de la culture d’autrui en vue d’imposer une autre hégémonique.
La guerre, quand elle n’est une légitime défense, quand elle n’est pas faite pour défendre sa dignité, sa culture et son territoire contre les envahisseurs, est purement et simplement un racket.
Le Congo, les commanditaires des guerres humanitaires et le maquillage du racket
Pour maquiller ce côté mensonger, honteux et hideux, il arrive que ceux qui l’orchestrent lui trouvent des objectifs nobles. Elle serait faite pour « la démocratie », pour des « motifs humanitaires », pour « la libération des pauvres de l’oppression de la dictature », pour défendre « les droits de l’homme », etc. Souvent, les commanditaires de ces « guerres humanitaires » sont aussi les mêmes qui financent les rébellions et les ONG des droits de l’homme.
Souvent, les commanditaires de ces « guerres humanitaires » sont aussi les mêmes qui financent les rébellions et les ONG des droits de l’homme. Leur jeu est tellement astucieux et rusé que pour mieux connaître leurs véritables objectifs, il est toujours intéressant d’étudier les guerres qu’ils ont déjà menées par le passé pour les mêmes objectifs sans que leur fin coïncide avec leur mise effective en pratique.
Leur jeu est tellement astucieux et rusé que pour mieux connaître leurs véritables objectifs, il est toujours intéressant d’étudier les guerres qu’ils ont déjà menées par le passé pour les mêmes objectifs sans que leur fin coïncide avec leur mise effective en pratique. L’examen des guerres précédentes montre à suffisance qu’il n’y a eu ni démocratie, ni libération, ni respect des droits de l’homme dans les pays détruits sous ces fallacieux objectifs.
Encore faudrait-il avoir le temps et les sources fiables permettant d’étudier ces guerres passées ! Encore faudrait-il avoir de bonnes sources pour détricoter cette « stratégie du chaos et du mensonge » ! Souvent, la croyance naïve dans la noblesse des objectifs de ce racket l’emporte sur un minimum de rationalité et de raison. A ce sujet, le cas du Congo-Kinshasa peut être cité en exemple à côté de bien d’autres (l’Irak, la Libye, le Soudan, la Yougoslavie, la Somalie, etc.)
Dans les années 1990, une guerre est menée au Congo-Kinshasa par « Une Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo ». Jusqu’à ce jour, le Congo-Kinshasa attend encore « sa libération ». Cette « Alliance » décriée par l’un de ses initiateurs comme étant « un conglomérat d’aventuriers », Cheval de Troie des proxies des élites impérialistes anglo-saxonnes, a conduit à la prise en otage du Congo-Kinshasa par « une fratrie » décidée à le privatiser. C’est-à-dire à en faire « sa chose privée » en achetant tout. C’est-à-dire les hommes, les femmes, les terres, les forêts, les carrés miniers, les eaux, etc., « la culture (dominante) de chance eloko pamba » aidant.
Un jeu de dupes aux conséquences catastrophiques pour le Congo
Cette « fratrie » commise à son propre service et à celui des multinationales ne pense pas « politique ». Elle pense « business » et veut que le Congo-Kinshasa soit en tout et pour tout un marché dérégulé sauvagement.
Il y a ici un jeu des dupes dont le résultat risque d’être catastrophique pour le pays. Le contrôle du marché intérieur par « les Inspecteurs Généraux de la Justice » attente aux principes du marché auto-régulé que « ledit membre de la fratrie » a appliqué pendant plus ou moins deux décennies au Congo.
L’un de ses membres, achetant les Congolais(es) à moindre frais, de « la présidence » à « la commune » nourrit en permanence son illusion de toute-puissance. Fort du soutien de ses parrains, il donne l’impression d’être le véritable maître à bord du navire congolais. Fort du soutien de sa clientèle congolaise, il tient à assurer la domination du fait économique (mafieux) sur le fait politique. Il ne serait pas exclu que le feu soit mieux aux poudres en ce moment précis où l’un de ses alliés donne l’impression de chercher à contrôler le marché intérieur congolais.
En fait, il y a ici un jeu des dupes dont le résultat risque d’être catastrophique pour le pays. Le contrôle du marché intérieur par « les Inspecteurs Généraux de la Justice » attente aux principes du marché auto-régulé que « ledit membre de la fratrie » a appliqué pendant plus ou moins deux décennies au pays de Lumumba afin d’y implanté sa kleptocratie. (Une ONG américaine, Enough Project a bien étudié sa stratégie. Je l’ai relue dans mon livre intitulé « Demain, après Kabila »)
Ce membre de « la fratrie » sait ce dont « il est le nom ». Il a été mis là où il a été pendant plus de deux décennies pour cela. Il a été et est ce jeune homme inoffensif et manipulable pour les pays voisins, pour les trans et les multinationales. Qu’il tire , avec « sa fratrie » des dividendes de ce rôle de pion, c’est à son avantage. Que l’un de ses alliés vienne, avec ses IGJ, donner l’impression d’y mettre fin, personne ne l’acceptera. Ni ses parrains, ni les pays voisins, ni sa fratrie, ni lui-même.
L’aide fatale et le contrôle du marché congolais
La moindre des choses sera de convertir cet essai de contrôle du « marché intérieur » en un affrontement politique entre « les pions » du marché auto-régulé défendu par « le Consensus de Washington ». Cet affrontement pourrait cacher le véritable problème : le marché congolais contrôlé et protégé peut se passer de « l’aide fatale ». Qui va accepter cela ?
Ne pas accepter « l’aide fatale » signifie se passer du contrôle économico-financier des « huissiers du capital » et accéder à l’indépendance économique. Qui va accepter cela ?
Ne pas accepter « l’aide fatale » signifie se passer du contrôle économico-financier des « huissiers du capital » et accéder à l’indépendance économique. Qui va accepter cela ? Cela d’autant plus que le peuple n’est pas réellement au courant des en-dessous de ce que les médias mainstream lui présentent comme un affrontement « politique » entre « deux alliés » et « leurs clients ». Désormais, au Congo-Kinshasa, tout est plus que prêt pour l’intensification de la violence au cœur de la guerre perpétuelle que le pays de Lumumba connaît depuis son assassinat.
Malheureusement, les masses populaires sont tenues loin de ces enjeux vitaux pour notre pays. Personne ne les leur explique citoyennement. « Les politicards » se battent pour qu’ils sont interprétés en termes « politiques ». Pourtant, ce n’est pas de cela qu’il est fondamentalement question. Il s’agit tout simplement d’une lutte perdue d’avance pour un renversement des rapports de force entre le fait économique (mafieux) et le fait politique. « Le deal » ne le rend pas possible…
Malheureusement, les masses populaires tenues loin de la compréhension ces enjeux vitaux pourraient en payer les frais… Malheureusement ! Fanatisées, elles risquent d’aller à la mort comme des moutons à l’abattoir !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961