Par Jean-Pierre Mbelu
Au Congo-Kinshasa, le désir de sortir du bourbier est normal. Il est raisonnable. Mais pas avec ceux qui l’ont créé avant de tomber dans la politique du bouc émissaire. Surtout pas avec les adorateurs du dieu-argent. Ceux-ci croient que tout peut être acheté : les lobbies comme »les opposants » et les foules d’applaudisseurs.
En effet, ceux qui croient dans le pouvoir de l’argent ont besoin de foules serviles d’applaudisseurs. Ils ont peur des masses critiques. Les foules serviles d’applaudisseurs se contentent du »pain et des jeux ». Elles se laissent facilement prendre par les stratégies de la manipulation. Les masses critiques, elles, tiennent à devenir les démiurges de leur destinée. Elles entretiennent »la mémoire collective vivante ». Elles sont tournées vers le droit d’inventaire et la reddition permanente des comptes.
Leur avènement relève d’un dur et long accouchement. Il est imperceptible. Moléculaire. Il est le résultat d’une lutte d’émancipation politique engagée sur le temps long par des patriotes unifiants.
Babanya Kabudi