Par Jean-Pierre Mbelu
« Les fanatiques de notre jeune démocratie » devraient éviter de se contredire. Ou ils savent ce qu’implique l’idée de « la démocratie » ou ils ne savent pas.
Cette idée fondée sur la souveraineté populaire implique (entre autres) la multiplication des lieux de participation citoyenne à la gestion de « la res publica », le pluralisme de la pensée, la permanence du débat et de la délibération, la possibilité de la dissidence contre l’illusion d’un consensus maximal sur tout et en tout. Elle ne se satisfait pas des slogans du genre « bokomesana ». Non.
Elle implique une remise en question constante de tout dogmatisme et des idées figées ; mais aussi une possibilité d’un apprentissage en commun constant.
De deux choses l’une ou on est « fanatique de notre jeune démocratie » ou on ne l’est pas. Si l’on en est, il faudrait creuser ce que cela implique et se « guérir » petit à petit du « fanatisme » lié au culte de la personnalité afin de se livrer à la lutte des idées. Les hommes passent. « Les idées sont immortelles », disait Fidel Castro.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961