Par Jean-Pierre Mbelu
« La res publica », « la chose publique », « les communs », « la chose commune » n’est pas un assemblage hasardeux de communautés autonomes.
Non. C’est une unification de ces communautés à partir des règles et principes communs acceptés comme « contrat social ». Souvent, « ce contrat social » est consigné dans « une constitution ». Il dit la conscience nationale née des luttes pour rendre « la res publica » possible.
Un pays comme le Congo-Kinshasa le dit dans son hymne national : « Debout Congolais. Unis par le sort, unis par l’effort pour l’indépendance ». Au Congo-Kinshasa, le sort a mis plusieurs « nations » et « communautés » ensemble. La lutte pour l’indépendance les a unifiées. Tant soit peu. Cette unité est encore fragile. La tentation communautariste est forte.
Souvent, l’accès au « pouvoir-os » conduit les communautaristes congolais à crier : « C’est notre tour ». Cette approche de « la res publica » est diabolique. Elle est régressive. Elle veut annihiler « l’effort pour l’indépendance » et remettre à plus tard »le plus bel élan » à prendre pour un pays libre et prospère.
L’approche communautariste du Congo-Kinshasa porte le risque de la balkanisation et de l’implosion du pays par les ennemis internes de la nation congolaise. Elle doit être combattue au cœur d’un monde mené par les grands ensembles.
Cette approche de « la res publica » est diabolique dans la mesure elle est sectaire. Elle nie « l’effort conjugué ensemble pour l’indépendance » afin de privilégier le moment présent favorisant l’accès au pouvoir-os et à la mangeoire pour quelques infimes minorités. Elle est exclusionniste. Elle ignore les congénères ayant participé à cet « effort » pour qu’advienne un pays uni. Elle est anti-patriotique et conflictogène. Elle porte des gènes sécessionnistes. Elle est tout simplement dangereuse. Elle est ahistorique.
Cette approche de « la res publica » est régressive. Elle ignore les luttes menées ensemble pour que des communautés et des nations éparses naissent « un début de pays » uni.
L’approche communautariste du Congo-Kinshasa porte le risque de la balkanisation et de l’implosion du pays par les ennemis internes de la nation congolaise. Elle doit être combattue au cœur d’un monde mené par les grands ensembles. Surtout par plus de 120 pays réunis autour de la Chine et de la Russie sur la voie de « La Route de la Soie ».
L’approche communautariste du Congo-Kinshasa est simplement irrationnelle et rétrograde.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961