Par Jean-Pierre Mbelu
Un pays occupé pendant plus de deux décennies par un réseau de prédation transnational porté par « un conglomérat d’aventuriers » parle encore de « constitution » deux ans après « le mandat officialisé » des institutions vides de contenu ! Terrible !
Des politicards parlent encore de « chef de l’Etat », de « parlement » et de « sénat » et commentent les sorties médiatiques de ce beau monde comme si de rien n’était ! Grave !
Pour n’avoir pas cru que le pays était pris en otage par « une kabilie kleptocrate », ces politicards ont avalisé un processus politique vicié et vicieux. Et même quand celui-ci a pris fin depuis 2016 sans « passation civilisée » de « pouvoir-os » entre « un président entrant » et « un président sortant », ces manducrates font comme si de rien n’était.
Ils parlent de nominations faites par « le président de la république » sans ajouter, comme La Libre Afrique, « hors mandat » (frauduleux) ! Désespérant ! L’usage des mots n’est pas innocent !
Plusieurs parmi nous ont du mal à appeler le chat par son nom et ne comprennent pas que cette façon de faire rend le changement en profondeur impossible !
Hier, quand les zaïrois(es) que nous étions en avions marre de Mobutu Sese Seko, le Maréchal, nous disions qu’il parte et que nous ayons à sa place « même un chien ». Répondant à « nos prières », « le Ciel » nous a donné « un conglomérat d’aventuriers ». Rebelote ! Nous recommençons !
Plusieurs parmi nous ont du mal à appeler le chat par son nom et ne comprennent pas que cette façon de faire rend le changement en profondeur impossible !
Des dictionnaires ont beau être mis à leur disposition, ils font comme si de rien n’était. Ils font comme si »le non-Etat congolais » était un « Etat normal ». Un peu désespérant ! Néanmoins « la lutta continua ».
Lisons Ingeta. Dictionnaire citoyen pour une insurrection des consciences, Congo Lobi Lelo, 2017
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961