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Là où la pyramide hiérarchique se renverse, apparaît « le peuple d’abord »

Là où la pyramide hiérarchique se renverse, apparaît « le peuple d’abord »

Là où la pyramide hiérarchique se renverse, apparaît « le peuple d’abord » 1199 674 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

« Ce n’est pas une coïncidence que ceux qui ne réfléchissent pas dans le sens du narratif dominant soient traités comme les inaptes de ce monde. Pour maintenir l’ordre et le contrôle, vous devez isoler l’intellectuel, le sage, le philosophe et le savant avant que leurs idées n’éveillent les gens. » – Carl Jung cité par Catherine Galacteros

A force d’écouter certains « communicateurs » kongolais leur vendant le refrain de « la pyramide renversée », plusieurs compatriotes risquent de sombrer dans un attentisme suicidaire.

Ailleurs, les peuples ayant arraché « l’arme du savoir » sont en train de mettre la main à la pâte. Ils ont choisi de se battre pour être les maîtres de leur destinée à partir de la base. Ils conçoivent, après débats et délibérations, des projets collectifs qu’ils poussent les gouvernants à financer. Ces peuples partagent, dans son essence, le modèle politico-culturel de la gestion tradicratique du pouvoir. Ils méritent l’attention des Kongolais soucieux de l’inversion de leurs conditions existentielles. Ils doivent se convaincre qu’ils ont besoin d’une « révolution politico-culturelle ». A moins d’un miracle, elle ne peut pas être initiée par les négriers au service du Capital.

« Les communicateurs », les masses populaires et les éveilleurs

Le Kongo-Kinshasa traverse des moments très difficiles. Résistant à une guerre par procuration depuis une trentaine d’années, il est perpétuellement pris dans les méandres de la confiscation du pouvoir par une  »oligarchie » au service des négriers des temps modernes et des fondés de pouvoir du Capital.

Le pays aurait de plus en plus besoin de ses fils et ses filles croyant comme Mao que d’échec en échec, il est possible d’arriver à la victoire finale ; de ses fils et de ses filles capables de transformer les conditions difficiles qu’ils connaissent en des conditions de possibilité de l’émergence d’un Kongo différent, plus beau que maintenant.

A quelques exceptions près, certaines de ses filles et certains de ses fils ainsi que leurs alliés étrangers profitent de cette guerre raciste par morceaux pour plonger les masses populaires dans une paupérisation et un assujettissement éhontés. De plus en plus, au coeur de ces masses abâtardies, se lèvent des cris de protestation et de révolte eu égard à la prise en otage du pays par une caste soutenue par des  »communicateurs » obéissant au principe du  »magister dixit » et capables de dire une chose et son contraire sans se gêner.

Parmi  »ces communicateurs », il y en qui estiment que le Kongo-Kinshasa est devenu  »une démocratie » où  »la pyramide hiérarchique » est renversée. Pourtant, ils fréquentent au quotidien des masses populaires prises dans les filets de  »la servitude volontaire » et incapables de se défaire de ses chaînes à cause leur ignorance des tactiques et stratégies de soumission utilisée par la caste susmentionnée.

Elles auraient besoin des éveilleurs pouvant les pousser à « toujours garder à l’esprit cette leçon que La Boétie fut le premier à donner, en toute clarté, dans son Discours de la servitude volontaire : le pouvoir (la subordination d’un grand nombre de personnes à une seule) n’est pas un état de choses objectif qui persiste même si nous l’ignorons, c’est quelque chose qui persiste uniquement à cause de la participation des sujets, avec leur assistance active. Ce qu’il faudrait ici éviter est la piteuse posture de la Belle Ame décrite par Hegel : celle du sujet plaintif qui ne cesse de protester contre son sort, oubliant sa participation active à l’état des choses même qu’il déplore. [1] »

Compter sur  »les communicateurs » insensibles à leurs contradictions pour que les masses populaires finissent par comprendre l’essence de leur  »servitude volontaire », c’est de la peine perdue.

Le pays aurait de plus en plus besoin de ses fils et ses filles croyant comme Mao que d’échec en échec, il est possible d’arriver à la victoire finale ; de ses fils et de ses filles capables de transformer les conditions difficiles qu’ils connaissent en des conditions de possibilité de l’émergence d’un Kongo différent, plus beau que maintenant.

Une révolution politico-culture , Hugo Chavez et ses modèles

Le Kongo-Kinshasa a besoin d’une « révolution politico-culturelle » pouvant renverser « la pyramide hiérarchique » afin que s’épanouisse « le peuple d’abord ». « On devrait garder à l’esprit qu’une révolution n’arrive jamais « à temps », au moment où le processus social objectif génère les  » conditions de sa maturité » – nous retrouvons ici la fameuse théorie léninienne du « maillon le plus faible » selon laquelle il faudrait utiliser l' »anomalie » comme levier pour aggraver les antagonismes de manière que ceux-ci rendent possible une explosion révolutionnaire.[2] »

Le Kongo-Kinshasa a besoin d’une « révolution politico-culturelle » pouvant renverser « la pyramide hiérarchique » afin que s’épanouisse « le peuple d’abord ». « On devrait garder à l’esprit qu’une révolution n’arrive jamais « à temps »…

Prenons un exemple. Dans une Amérique Latine soumise au pouvoir de « l’impérialisme intelligent » s’est levé un homme audacieux croyant fermement qu’il est possible que « les derniers deviennent les premiers ». Il a d’abord cru que ce renversement de « la pyramide hiérarchique » pouvait passer par un coup d’Etat militaire. Il l’a tenté et il a échoué. Mais cela n’ a pas pu l’empêcher « d’initier des mouvements sociaux à l’intérieur de ses frontières, ni même d’introduire une nouvelle dynamique d’émancipation dans d’autres pays d’Amérique latine moins « atypique ». [3] »

Hugo Chavez ne croyait pas dans le pouvoir d’un seul. Il avait choisi de se démultiplier en commettant « sept (7) péchés ». Il a organisé, entre autres, « l’arme du savoir pour tous » en alphabétisant des millions de ses concitoyens afin de les libérer de l’ignorance. Il a reconstruit et a refondé l’école de la maternelle à l’université. Il a facilité l’accès aux soins de santé pour tous. Avec ses compatriotes de la base, il s’est battu afin que « science et savoir traditionnels se réconcilient pour apporter le maximum de solutions aux maux des patients.[4] » Il a essayé, à partir de la base, de résoudre le problème de la faim en estimant que chacun doit pouvoir manger à sa fin. Comme pour la construction des hôpitaux et des centres de santé, « encore une fois, la solution va venir d’en bas. En divers endroits, fleurissent ces Casa de Alimentation, initiatives spontanées de femmes prêtes à se dévouer pour secourir leurs semblables. [5] »

« L’arme du savoir pour tous » a permis aux millions des vénézuéliens de comprendre les mécanismes de leur appauvrissement, de s’organiser, à la base, pour se prendre en charge et de soutenir les luttes de leurs leaders en vue d’ une réelle émancipation de « l’impérialisme intelligent ».

Quels furent les modèles de Chavez au sujet de l’inversion des conditions des oubliés de l’histoire de son pays ?

La réponse peut étonner plus d’un. Ses modèles furent, entre autres, Jésus Christ et les Prophètes. Il a fait un usage efficace du trésor des Ecritures. Pour lui, « la religion » n’a pas été l’opium du peuple.

Tenez. « Vous dites, lui demande Ignacio Ramonet, que le Christ a été le « premier révolutionnaire »  Et Chavez répond : « C’est certes un homme, mais à coup sûr rebelle. Il se bat pour les pauvres, affronte le pouvoir politique établi : l’Empire romain. C’était un contestataire et voilà pourquoi il est mort crucifié. Il est né à Bethléem et a arpenté les sentiers de Galilée pour prôner la justice sociale, l’égalité et affronter l’Empire romain qui asservissait cette terre et le peuple hébreu, ce qui lui valut brimades, humiliations et la crucifixion.[6] » Faisant allusion à l’un de ses articles, il rappelle que « par temps de grande tyrannie externe et interne, étant donné la misère croissante des pauvres et la concentration maximale des richesses entre les mains de quelques-uns, apparurent les grands prophètes prônant l’inversion des conditions. En l’an 765 avant Jésus-Christ, apparut le plus ancien et peut-être le plus grand de ces prophètes, Amos, qui au nom de Jéhovah, proféra des malédictions contre les riches : (….) Parce qu’ils ont vendu le juste pour de l’argent. Et le pauvre pour une paire de souliers (Amos, 2, 5-7). (…) Nous trouvons un ton identique dans Osée et surtout dans Isaïe ;  »Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison. Et qui joignent champ à champ ; jusqu’à ce qu’il n’ y ait plus d’espace. Et qu’ils y habitent seuls au milieu du pays. (Isaïe 5,8) [7] » (Comme à la République de la Gombe).

L’engagement pour l’inversion des conditions des « derniers » lui a coûté, en 2002, un coup d’Etat. Il en a été sauvé par son peuple au dépens de  »l’empire de l’intelligence ». En effet, « la défaite du coup d’État de 2002 par un peuple uni contre l’armée a été une démonstration continentale très importante d’un nouveau et puissant protagoniste politique : une armée qui sort pour défendre son peuple, ce qui a certainement exacerbé encore plus la haine impériale contre la révolution bolivarienne. » [8]

Malheureusement, le 05 mars 2013, la mort emporta ce « révolutionnaire » ayant activement participé à la maturation politique et culturelle de son peuple. Et « au-delà des diverses et nombreuses erreurs possibles et des succès incontestables de Hugo Chávez en tant que président, qui pourraient faire l’objet de discussions longues et complexes, je pense qu’il y a une chose qui est très claire. Dès ses premiers jours au pouvoir, pour la première fois dans l’histoire du pays, son premier gouvernement a fait sentir à des millions d’humbles Vénézuéliens, toujours marginalisés et négligés par les élites de tout bord politique, que ce pays était aussi le leur et que, s’ils voulaient l’améliorer pour leurs enfants, ils devaient participer, revendiquer, défendre, exprimer leurs opinions, discuter et, surtout, s’organiser. Accusé par la presse mercantile d’être un « populiste », Chávez a fait le contraire des pratiques bien connues des dirigeants populistes régionaux, il a exigé de son peuple qu’il lise, qu’il s’éduque, qu’il apprenne, qu’il n’ait pas peur des idées, ouvrant de nouvelles possibilités d’éducation à des personnes de tous âges et de toutes couches sociales qui, pendant des siècles, avaient été exclues de la vie civique. Il a compris que c’était le seul moyen pour son peuple de ne pas être manipulé par les médias et les politiciens et de pouvoir ainsi construire une société différente de la société capitaliste.[9] »

Hugo Chávez et les communes

Bâtir un pays sur « une pyramide hiérarchique renversée » contre « la sorcellerie capitaliste », tel a été le rêve de Hugo Chávez et de son leadership collectif [10]. Il a pris une part active à la réalisation de ce rêve. Après, les gens du peuple s’étant identifiés à lui et certains de ses camarades poursuivent la transformation de ce rêve en une réalité. Ils poursuivent la réalisation de « la révolution politico-culturelle  » vénézuélienne sur le moyen et le long terme. Que font-ils exactement ? Ils pratiquent la démocratie participative.

Chávez a fait le contraire des pratiques bien connues des dirigeants populistes régionaux, il a exigé de son peuple qu’il lise, qu’il s’éduque, qu’il apprenne, qu’il n’ait pas peur des idées, ouvrant de nouvelles possibilités d’éducation à des personnes de tous âges et de toutes couches sociales qui, pendant des siècles, avaient été exclues de la vie civique. Il a compris que c’était le seul moyen pour son peuple de ne pas être manipulé par les médias et les politiciens et de pouvoir ainsi construire une société différente de la société capitaliste.

Ce sont les communes qui, après débats et délibérations, prennent des décisions collectives sur les projets à réaliser à la base. Et les ministres de tutelle viennent les financer. Il y a là comme une bonne mise en pratique du principe de subsidiarité. Ce qui peut être fait au niveau local, à la base (la commune), n’a pas besoin que  »la hiérarchie » s’en mêle outre mesure.

Ici, les communes sont à la conception des projets et mettent en valeur la production de l’intelligence collective. Elles se distancient sérieusement des habitudes populicides prises au Kongo-Kinshasa où les masses populaires infantilisées vivent dans l’attentisme en criant « gouvernement talela biso likambo oyo » et où « les gouvernants » ne parlent que des « réalisations du chef de l’Etat ».

Et là-bas, au Venezuela, les élections sont organisées différemment.   « 15.617 bureaux de vote répartis dans 49.000 conseils communaux du Venezuela ont ouvert leurs portes tôt le matin à ces  électrices et aux électeurs qui ont pu choisir les priorités de chaque commune parmi sept options. Le projet retenu est transmis au ministère des communes et des mouvements sociaux, pour être financé. Il sera mis en œuvre avec le concours des habitant(e)s eux-mêmes, avec l’aide matérielle du gouvernement révolutionnaire. Les projets sur lesquels les Vénézuéliens votent sont l’eau potable, les services électriques, l’amélioration des services publics, du système de santé, de l’éducation, du sport, des transports publics, la gestion des déchets, l’entretien des rues ou des routes, la protection de l’environnement, des projets productifs, des processus industriels, le système de production agricole, etc… Qu’il s’agisse d’acheter des ambulances, d’améliorer l’approvisionnement en eau potable ou de construire un réseau Wi-Fi public, les Vénézuéliens revendiquent ce vote comme une étape avancée de la démocratie participative.[11]  (Ils savent, eux, qu’ils doivent aller plus loin.)

Ce mode opératoire rompt avec la particratie. En fait, « le caractère politique de ces élections va au-delà de la politique des partis. Les communes sont un concept de l’État nouveau, proposé par le président Hugo Chávez. Son objectif reste clair : que l’État soit géré de la base au sommet et que les décisions des conseils communaux prennent toute leur place dans la prise de décision commune peuple/gouvernement. Il ne s’agit pas d’une simple consultation citoyenne, comme dans d’autres pays. Ici le résultat du vote oblige l’État à financer le projet retenu par la population.

Les projets élus ce dimanche ont été choisis après un débat approfondi au sein des conseils communaux. Par le biais d’assemblées, les habitants ont été écoutés et ont fait valoir ce qu’ils considéraient comme les principales demandes. A partir de là, ont été choisi les sept projets les plus urgents, et nécessaires. [12] » A la base, le peuple oblige la hiérarchie à financer ses projets. Donc, ce n’est pas la hiérarchie qui dit à la base ce qu’il y a à faire. C’est l’inverse.

Ce mode opératoire rapproche le Venezuela de l’Afrique pré-coloniale où la gestion du pouvoir garantissait l’autonomie des villages et des autres composante de la Cité politico-culturelle.

Donc, le Venezuela actuel est plus proche des pratiques tradicratiques intégrant « les tutunga » (pays en miniatures, localités) et « les tupangu » (lieux de la palabre, lieux de concertation et de dialogue) que le Kongo-Kinshasa où l’usage de l’expression  »pyramide renversée » est trompeuse au sujet de l’accaparement du  »pouvoir-os » par une caste aux élans néocolonialistes.

Les Kongolais soucieux de savoir ce que signifie « une pyramide renversée » peuvent à la fois étudier la gestion du pouvoir en Afrique traditionnelle et le modèle vénézuélien. Il est fondé sur une réappropriation de l’initiative historique et politico-culturelle par les gens du peuple et un leadership d’équipe luttant ensemble contre  »la sorcellerie capitaliste ».

Ce modèle politico-culturel est dangereux pour les négriers au service du Capital. Pour maquiller leur peur et/ou leur rejet d’un modèle de gestion du pouvoir profitant aux gens du peuple, ils inventent toutes sortes de subterfuges et d’expressions : « notre jeune démocratie », « la pyramide renversée », « l’exceptionnalisme kongolais », etc. Ayant peur de perdre les privilèges liés à leur « position hiérarchique »/ et ou « oligarchique », ils recourent à la dystopie afin que refusant l’inversion de leurs conditions , « le peuple d’abord » ne puisse apparaître. Comme s’ils étaient parmi les ennemis internes du « peuple d’abord » ! Kokamwa ! Bualu bua dikema !

Ce disant, les efforts marginaux déployés par certains dignes fils et certaines filles du Kongo, toutes tendances confondues , pour un effectif renversement de « la pyramide hiérarchique » ne devraient pas être négligés. Des jeunes actifs dans ce sens sont de plus en plus nombreux. Ils ont choisi de rompre avec l’option victimaire.

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
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[1] S. ZIZEK, Vivre la fin des temps, Paris, Flammarion, 2014, p.534-535.

[2] S. ZIZEK, Pour défendre les causes perdues, Paris, Flammarion, 2012, p.202.

[3] Ibidem.

[4]  M. COLLON, Les 7 péchés d’Hugo Chavez, Bruxelles, Investig’Action, 2009,p. 33.

[5]Ibidem, p.44.

[6]  H. CHAVEZ, Ma première vie. Conversations avec Ignacio Ramonet, Paris, Galilée, 2015, p. 89. Plusieurs exégètes et théologiens estiment que Jésus est né à Nazareth et que c’est la raison pour laquelle il est appelé le Nazaréen.

Lire, par exemple, J.S. SPONG, Jésus pour le XXIe siècle, Paris, Karthala, 2015.

[7]  Ibidem.

[8] Hugo Chávez, sur l’amour qui ne peut être rendu que par l’amour — Oleg YASINSKY (legrandsoir.info)

[9] Ibidem.

[10]  Hugo chavez a crée un leadership d’équipe. Ce fut sa force. Après sa mort, la révolution qu’il a initié se poursuit. Oui, « Chavez, témoigne Ignacio Ramonet, passa son temps accompagné par une poignée de camarades (dont Nicolas Maduro) à parcourir le Venezuiela. S’enfonçant dans ses profondeurs rurales, dialoguant avec les humbles et les oubliés. (…) Dans le Venezuela profond, dans les provinces agrestes et les bidonvilles, les gens du peuple s’identifiaient à lui et le considéraient comme l’un des leurs , à cause de sa manière de parler, de ses paroles solidaires, des références culturelles partagées, de sa sensibilité aux malheurs des pauvres, de sa façon d’être et même de son apparence physique. » H. CHAVEZ, O.C., p.31

[11] Au Venezuela les communard(e)s continuent à créer l’État nouveau. – Investig’action (investigaction.net)

[12] Ibidem.

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