Par Jean-Pierre Mbelu
Plusieurs intellectuels critiques européens prônent depuis tout un temps la fin de l’Euro et la sortie de l’Europe par souci de retrouver la souveraineté nationale et populaire perdues à cause du mondialisme (ultralibéral). Il y a là une convergence de luttes à rejoindre. Comme les personnalités politiques européennes disqualifiées sont, pour la plupart, les parrains des »rois congolais », ne faudrait-il pas que la diaspora congolaise rejoigne »les Nuits debout » à Bruxelles, à Paris, à Lyon, à Marseille, etc.
Depuis quelques semaines, dans plusieurs villes françaises, les citoyennes et les citoyens sont debout. »Ils veillent ». Ils débattent. Ils disent qu’ils veulent inventer »un autre monde ».
Pour inventer un autre monde
Ils en ont assez des mesures d’austérité imposées par la Troïka à plusieurs pays européens. Ils soutiennent la radicalisation de la démocratie en voulant participer aux délibérations et décisions engageant leur devenir collectif. »Ils veillent » avec les jeunes et les lycéens. Ils ont réussi à battre en brèche les divisions partisanes pour reconstruire ensemble le sens du commun.
Curieusement, quelques politicards congolais de passage dans certaines capitales européennes ces jours-ci se contentent de se faire photographier avec ces »personnalités politiques » dans par lesquelles les citoyennes et les citoyens européens ne se sentent plus représentés.
A Bruxelles, plus ou moins 200 personnes ont emboîté le pas aux Françaises et Français.
Ici, « le sentiment de non représentation par les personnalités politiques au niveau national comme européen a été partagé. Le système monétaire, le capitalisme et la répartition des richesses actuelle ont été lourdement critiqués. Les gens se sont dits en colère et ont espéré que cette colère se transforme en des initiatives positives.»[1]
Curieusement, quelques politicards congolais de passage dans certaines capitales européennes ces jours-ci se contentent de se faire photographier avec ces »personnalités politiques » dans par lesquelles les citoyennes et les citoyens européens ne se sentent plus représentés.
Les congolais de la diaspora et les luttes citoyennes de radicalisation démocratique
Ces personnalités politiques disqualifiées sont, à quelques exceptions près, au service du système monétaire et du capitalisme décriés. Plusieurs intellectuels critiques européens prônent depuis tout un temps la fin de l’Euro et la sortie de l’Europe par souci de retrouver la souveraineté nationale et populaire perdues à cause du mondialisme (ultralibéral).
Rejoindre ces luttes citoyennes de radicalisation démocratique pourrait conduire aux échanges et aux débats sur les conséquences des politiques austéritaires du Nord au Sud et sur la possibilité d’internationaliser la radicalisation de la démocratie par la base.En arriver là exigerait peut-être des élites organiques et structurantes du Nord et du Congo-Kinshasa de s’investir dans un rôle avant-gardiste.
Il y a là une convergence de luttes à rejoindre. Comme les personnalités politiques européennes disqualifiées sont, pour la plupart, les parrains des »rois congolais », ne faudrait-il pas que la diaspora congolaise rejoigne »les Nuits debout » à Bruxelles, à Paris, à Lyon, à Marseille, etc. ?
Rejoindre ces luttes citoyennes de radicalisation démocratique pourrait conduire aux échanges et aux débats sur les conséquences des politiques austéritaires du Nord au Sud et sur la possibilité d’internationaliser la radicalisation de la démocratie par la base.En arriver là exigerait peut-être des élites organiques et structurantes du Nord et du Congo-Kinshasa de s’investir dans un rôle avant-gardiste.
Il nous semble important de saisir ce moment pour créer une interconnexion entre »les peuples debout » au Nord et au Sud du monde en intensifiant les efforts altermondialistes. Une vue d’esprit ? C’est possible ! Nous croyons que face aux mêmes ennemis systémiques, nous avons le devoir citoyen de lutter ensemble.
Mbelu Babanya Kabudi
—————
1. 1200 personnes pour la « Nuit debout » de Bruxelles