Par Jean-Pierre Mbelu
« Le problème, le problème personnel n’était donc pas tant ce que faisaient nos ennemis que ce faisaient nos amis (…). Je vivais dans un milieu intellectuel mais je connaissais évidemment d’autres personnes et je pouvais constater que suivre le mouvement était pour ainsi dire la règle parmi les intellectuels, alors que ce n’était pas le cas dans d’autres milieux. » – H. ARENDT
Les illusions réconfortantes au sujet des massages salvateurs lancés au Kongo-Kinshasa peuvent être aussi le fruit de l’ignorance, par un plus grand nombre, de la métapolitique gérant, dans les coulisses, les disputes autour du pouvoir-os. La régression anthropologique aidant, les marionnettes et les larbins fabriquent leurs thuriféraires, leurs tambourinaires et leurs applaudisseurs dans un système néocolonial assujettissant.
Il n’est pas tard pour que se dessine cette nouvelle voie des « traditionalistes » épris du désir de reliance et de solidarité partagée dans ce pays où le triomphe de l’hégémonie néolibérale a fini par imposer la compétitivité et la concurrence comme règles annihilant les efforts souverainistes conjuguer afin de produire l’intelligence collective et de consolider « le nous » kongolais en vue de bâtir un pays plus beau qu’avant.
Des assises de refondation auraient été souhaitables pour esquisser quelques principes partagés afin de créer un minimum de consensus culturel, spirituel et politique nécessaire à la cohésion nationale et à la création des alliances civico-militaires et interkongolaises pour conjurer le chaos planant sur le pays. Malheureusement, elles n’ont pas eu lieu jusqu’à ce jour.
Le choix de la compétitivité et de la concurrence pouvant alimenter la guerre de tous contre tous semblent être la meilleure option pour des compatriotes ayant relégué les luttes souverainistes aux calendes grecques. Dans ce jeu des dupes où les principes économicistes sont appliqués à « la politique-os », les maîtres de la métapolitique pourraient tirer leur épingle du jeu. Spécialistes en alliances pécuniaires, en informations lobotomisant et en la politique du « diviser pour régner », ils pourraient, à partir des coulisses, inciter leurs marionnettes et autres larbins à précipiter davantage le pays dans un « chaos constructeur » d’un désordre qu’ils pourraient contrôler.
Il se pourrait aussi que ce désordre soit évité par une mobilisation spontanée des compatriotes patriotes et souverainistes soucieux de travailler davantage à la cohésion nationale et au refus de la balkanisation et de l’implosion du pays. Il n’est pas tard pour que se dessine cette nouvelle voie des « traditionalistes » épris du désir de reliance et de solidarité partagée dans ce pays où le triomphe de l’hégémonie néolibérale a fini par imposer la compétitivité et la concurrence comme règles annihilant les efforts souverainistes conjuguer afin de produire l’intelligence collective et de consolider « le nous » kongolais en vue de bâtir un pays plus beau qu’avant.
Il se pourrait enfin qu’il y ait plus de peur que de mal ; et que, comme l’or après son passage au creuset, un ordre différent pointe à l’horizon au coeur de l’Afrique.
Babanya Kabudi