Par Mufoncol Tshiyoyo
Affaire avocat belge, défenseur des « Banyamulenge », et l’appel des Congolais…
Je ne cesse de recevoir dans mon « in-box » un message non signé invitant les Congolais à inonder des textes le courriel d’un avocat belge. Le Belge mentionné est avocat de profession. Il y est présenté comme le prochain défenseur des intérêts de « Banyamulenge », ces populations rwandaises qui vivent sereinement au Congo et aux mamelles de l’État congolais.
Ci-après la teneur du message reçu, je cite :
« Contacts de l’avocat belge Bernard Maingain, défenseur des envahisseurs/occupants Rwandais à Minembwe : phone : 0032 2 66330090 ; Fax : 0032 2 66330091, Email : bm@xirius.be. Il travaille avec Geneviève Rigaux et Marie-Paul Gomrée et Alexandra Vandevelde. Please compatriotes, cherchons à leur faire des messages comme nous l’avons fait pour le Sénateur Américain. Ne gardons pas silence. Surtout aux 2 femmes sur les viols commis par les « Banyamulenge » au peuple congolais. Partageons ces contacts. SVP Demandez aussi à la communauté internationale de publier la liste de bourreaux contenus dans le Rapport projet Mapping ».
Ce que j’en pense et ma contre-proposition
Dans le monde des hommes où les Congolais vivent, un avocat est avant tout et reste un avocat. Très bien payé en plus, il défendra professionnellement son client, criminel ou pas et quelle que soit la nature des crimes qui lui sont imputés. En lieu et à la place de remplir son courriel des messages, je crois, en me fondant uniquement sur mes convictions, que le temps de changer la perception d’une lutte noble, la défense de la patrie, a sonné. Pour ce faire, « nous », Congolais, devons apprendre à devenir un peu réalistes. Car personne, et j’insiste dessus, personne et alors personne, n’aura pitié de la femme et de l’homme congolais. Et fournissons un effort pour faire gommer l’image qui colle au Congolais pleurnicheur et quémandant de la pitié. À ce sujet, j’invite les initiateurs derrière le message ci-dessus :
1- À recruter d’abord un avocat ou des avocats congolais.
2- À lancer par la suite un appel de collecte des fonds, qui permettront de couvrir les honoraires de l’avocat congolais. N’oublions pas que tout avocat vit de sa profession. Ayant une famille, il doit se rendre au tribunal, couvrir les dépenses du tribunal, son transport et s’il le faut, à l’occasion, le loger dignement pour qu’il ne présente en parent pauvre, à l’instar d’un simple mendiant. Ce qui risque de jouer négativement sur son moral.
3- Recruter des journalistes en dernier ressort et se comporter de la même manière avec eux. Des journalistes dont la mission est de couvrir le procès et de les rapporter tout en privilégiant la version patriotique.
On est bien servi que par soi-même. Ainsi, le Congo gagnera en dignité. Ce faisant, les Congolais maintiendront la balance des rapports de force au lieu de tout le temps se conduire en amateurs. Ce genre de blagues a assez duré comme cela. Pourquoi ne devrions-nous pas nous convaincre que tout est ouvert et possible en 2020? Le temps changeant et le monde environnant lancent des défis d’un autre type à relever. Je serai le premier à apporter ma contribution financière. Alors, j’attends…
La vie est faite pour la grandeur.
Mufoncol Tshiyoyo, MT, au nom de la Dissidence
Un homme libre et un dissident