Par Mufoncol Tshiyoyo
Après Sarkozy, c’est le tour sans surprise du sieur de Herman Cohen de repasser le même plat sur le Congo. Pour certains, la ressemblance serait frappante entre les deux discours. Tandis que pour d’autres, la tendance serait à une coïncidence hasardeuse. Dans les deux cas, l’ignorance inciterait à l’affirmation positive. Pourtant, l’opinion sait, du moins celle accrochée à la parole vraie, que Sarkozy n’est juste que le soldat au front des Straussiens.
One possible solution to Rwanda’s illegal poaching of minerals in the eastern DRC would be the granting of mining concessions to Rwandan entities in return for the payment of negotiated royalties to the DRC national mining company Gécamines.
— Herman J. Cohen (@CohenOnAfrica) September 1, 2023
En vérité, la répétition du discours (Sarkozy-Cohen) fait ressortir le phénomène connu sous le nom de permanence en politique. En d’autres termes, le sort du Congo semble être déjà scellé. On ne comprendrait pas ce qui se passe au Congo sans l’intégrer à la maîtrise du chaos généralisé que les Anglo-saxons sèment à tous vents partout où son contrôle du monde vacille. On se tait dans toutes les langues au Congo. Surtout pas de cela puisque des mercenaires congolais sélectionnés et remplissant dignement leur mission mendient le pouvoir – os.
La déstabilisation comme stratégie poursuit deux objectifs. Soit, les Anglo-saxons à travers la désordre orchestre conservent leur suprématie. Soit, après eux, personne ne tire profit de ce qui leur a permis d’asseoir un ordre aujourd’hui en perdition. Que faire en l’absence des modèles à suivre ?
Là n’est pas le problème. Mais de quoi « le petit reste », « les minorités organisées et agissantes » sont capables d’entreprendre en vue de relever le défi que soulève l’existence du Congo. Parce que en face de l’élite anglo-saxonne au Congo, le vide est rempli par l’union entre des mercenaires noirs et congolais et le mercenariat du type noir et africain que le Rwanda, l’Ouganda et l’EAC représentent. Deux types de mercenariats sous l’envoûtement anglo-saxon dont l’idéologie est sérieusement à combattre.
Le chaos que les Anglo-saxons sèment à travers le monde ressemble à la politique de la terre brûlée. L’ordre qu’ils ont mis place échappe à leur contrôle. Par conséquent, la déstabilisation comme stratégie poursuit deux objectifs. Soit, les Anglo-saxons à travers la désordre orchestre conservent leur suprématie. Soit, après eux, personne ne tire profit de ce qui leur a permis d’asseoir un ordre aujourd’hui en perdition.
Que faire en l’absence des modèles à suivre ? Le Mali par son courage et sa clairvoyance invente l’homme africain et noir qui vient. Les circonstances actuelles s’opposent à la voie électorale comme moyen de conquête de pouvoir. Je paraphrase Lumumba : le pouvoir [en vue de bâtir une nation] ne se donne pas sur un plateau d’argent. Ce type de pouvoir s’arrache par tous les moyens.
Eza likambo ya mabele…
Mufoncol Tshiyoyo, M.T.,
Au nom de la Dissidence congolaise, « D »
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Traduction de l’anglais du message de Cohen :
« Une solution possible à l’exploitation illégale des minerais par le Rwanda dans l’est de la RDC serait d’octroyer des concessions minières à des entités rwandaises en échange du paiement de redevances négociées à la société minière nationale de la RDC, la Gécamines ».