Par Jean-Pierre Mbelu
L’attachement aux livres et le partage de leur contenu sur le court, moyen et long terme participent de l’entretien de la mémoire collective. Il me semble que lire et relire Ftrantz Fanon est d’une importance capitale. Parmi les erreurs qu’il a reprochées à Lumumba, il y a celle d’avoir eu recours aux forces onusiennes pour mater la sécession de 1960.
Ailleurs, au Mali et au Burkina Faso, les peuples se sont levés pour demander aux forces onusiennes de déguerpir. Depuis plusieurs années, les Kongolais(es) demandent la même chose.
Tel est l’enjeu. Il est toujours d’actualité : coaliser avec les forces néocoloniales ou avec les protecteurs des terres kongolaises ; se dé-néocoloniser ou renoncer pour toujours à la souveraineté du pays.
Les forces néocoloniales opérant au Kongo-Kinshasa cherchent à briser toute résistance populaire protectrice des terres kongolaises. Frantz Fanon le disait déjà dans les années 1960. Tuer les Wazalendo pourrait être une façon de coaliser avec lesdites forces et de trahir les terres des ancêtres méritants.
Voici ce que disait Frantz Fanon dans les années 1960 :
« Il n’est pas vrai de dire que l’ONU échoue parce que les causes sont difficiles. En réalité, l’ONU est la carte juridique qu’utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force échoue. Les partages, les commissions mixtes contrôlées, les mises sous tutelle sont les moyens légaux internationaux de torturer, de briser la volonté d’indépendance des peuples, de cultiver l’anarchie, le banditisme et la misère. »
Tel est l’enjeu. Il est toujours d’actualité : coaliser avec les forces néocoloniales ou avec les protecteurs des terres kongolaises ; se dé-néocoloniser ou renoncer pour toujours à la souveraineté du pays.
Babanya Kabudi