Par Jean-Pierre Mbelu
Lorsque certains rapports traitent des questions liées aux FARDC, une partie de l’histoire du pays est mise entre parenthèses.
Il s’agit de ces différents moments du « talk and fight » au cours desquels les opérations de démobilisation et réinsertion des miliciens mercenaires, de leur mixage et de leur brassage ont favorisé l’infiltration dans l’institution « armée », mais aussi dans « les services secrets », des agents commis au service de l’exploitation des ressources stratégiques du pays, de l’accaparement des terres kongolaises, de l’extermination des Kongolais(es) et de la transformation de ce espace africain en un « marché dérégulé ».
Un audit de cette « armée » et des « services de sécurité » intégré dans une grande opération de Justice, Vérité et Réconciliation est indispensable sur la voie conduisant vers le début de la fin de cette guerre.
Des rapports qui ne tiennent pas compte de cette infiltration participent de la guerre de tous contre tous au cœur de l’Afrique. Ils dédouanent à moindre frais les initiateurs de « la guerre perpétuelle » contre le Kongo-Kinshasa pour n’en faire qu’ une affaire kongolo-kongolaise. L’astuce semble être bien trouvée au moment où l’amnésie a gagné plusieurs cœurs et plusieurs esprits au pays de Lumumba.
Ces infiltrés commettent souvent des forfaits alimentant la rubrique des violations des droits individuels et favorisent la violation des droits collectifs par « les décideurs » supposés venir au secours des populations qu’ils considèrent comme étant « inutiles ».
Cette astuce est au cœur de la perpétuation de la guerre de basse intensité menée contre le pays. Un audit de cette « armée » et des « services de sécurité » intégré dans une grande opération de Justice, Vérité et Réconciliation est indispensable sur la voie conduisant vers le début de la fin de cette guerre. Vigilance oblige !
Babanya