Par Jean-Pierre Mbelu
La fameuse « Assemblée nationale » de fait refuse, avant de plancher sur la prochaine prorogation de « l’Etat de siège » à l’Est du pays, de procéder à l’évaluation de ce qui est fait jusqu’à présent.
Une action peut être théorisée de plusieurs manières. En voici une. Une action qui se veut efficace définit le contexte dans lequel elle va être menée. Elle indique les réalités face auxquelles elle va être confrontée. Elle se fixe des objectifs et indique les idées pouvant contribuer à son efficacité. Elle pense aux risques qu’elle peut encourir et établit un calendrier de son évaluation.
Affirmer que « des députés de l’Est » sont impliqués dans le carnage des populations et refuser, à la demande de certains d’entre eux d’évaluer ce qui est fait jusqu’à ce jour me semble contradictoire et contre-productif pour le pays.
Donc, une action, avant d’être menée, est pensée. Cette pensée confectionne, idéalement, le cadre de sa réalisation. L’évaluation est une façon d’organiser la dialectique entre penser et agir, entre agir et penser.
En suivant cette vidéo, je me rends compte que la fameuse « Assemblée nationale » de fait refuse, avant de plancher sur la prochaine prorogation de « l’Etat de siège » à l’Est du pays, de procéder à l’évaluation de ce qui est fait jusqu’à présent. Je ne crois pas que le pays soit totalement à l’abri de sa balkanisation et de son implosion. Affirmer que « des députés de l’Est » sont impliqués dans le carnage des populations et refuser, à la demande de certains d’entre eux d’évaluer ce qui est fait jusqu’à ce jour me semble contradictoire et contre-productif pour le pays.
Une écoute attentive la vidéo susmentionnée permet de redécouvrir « le vieux phénomène » du recyclage des FDLR. Qui l’a fait hier ? Qui le fait aujourd’hui ? Qui préside au transfert des uniformes des « FARDC et de la police infiltrées » aux « faux ADF » ? Pour quels objectifs ? Eyebana. Eyebani. Ekoyebana !
Revenir sur toutes ces questions signifie penser « l’Etat de siège » et rompre avec « la trêve de la pensée » pendant qu’il est prorogé.
Babanya Somba Manya
Génération Lumumba 1961