Par Jean-Pierre Mbelu
Soutenir que le Kongo-Kinshasa est une « République démocratique » avant que ce pays commence par jouir de sa véritable souveraineté intégrale fut une erreur monumentale.
Cette erreur risque de se payer très cher et pendant très longtemps. Les compatriotes ayant pris le risque de commettre cette erreur auraient pu commencer par examiner publiquement le respect de l’un des principes de la charte de l’ONU garantissant à ses pays membres « l’égalité souveraine, la réciprocité entre les Etats, la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat tiers et le droit des peuples à leur autodétermination » au coeur de l’Afrique.
Gagner la lutte de la souveraineté intégrale exigerait de rebaptiser ce pays et de le refonder sur des principes structurant les luttes pour rendre cette souveraineté effective.
Décréter que le Kongo-Kinshasa est une « République démocratique » au cour d’une guerre de prédation et de basse intensité orchestrée par les oligarques prédateurs, par les usurpateurs du pouvoir réel en complicité avec leurs « nègres de service » peut être interprétée comme une entorse à la lutte pour la souveraineté réelle. C’est prêter flanc aux oligarques prédateurs et autres usurpateurs du pouvoir afin qu’ils puissent freiner cette lutte au nom de l’instrumentalisation du « droit-de-l’homminisme » et de « la nécessité de protéger » en s’ingérant effectivement dans les affaires intérieures d’un pays où les patriotes résistants et les autres héritiers des luttes de l’indépendance réelle du pays se battent résolument pour sa souveraineté.
Gagner la lutte de la souveraineté intégrale exigerait de rebaptiser ce pays et de le refonder sur des principes structurant les luttes pour rendre cette souveraineté effective.
Malgré les difficultés que connaissent les maliens aujourd’hui, ils sont en train de prouver que la pause qu’ils ont faite en vue de reconquérir leur souveraineté valait la peine. Cette voie mérite beaucoup d’attention de la part des compatriotes « démocrates » et « droits-de-l’hoministes ». Surtout de la part des minorités organisées et agissantes.
Babanya Kabudi