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2016 : Le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes

2016 : Le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes

2016 : Le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes 1024 578 Ingeta

Par Mufoncol Tshiyoyo

Quand les délégués d’un peuple s’approprient une « constitution », qui en effet est un droit qui leur est conféré pour gouverner ce même peuple, alors que la constitution en question ne leur reconnait plus aucune autorité, un quelconque pourvoir de représentation, le peuple qui est souverain, et au nom de son souverainisme, a le devoir de reprendre son droit, de retirer auprès de ceux qui cherchent en abuser, sa confiance.

Pour ce faire, le peuple n’aura à faire référence à aucune constitution dès lors qu’il estime que cette dernière a cessé de répondre à sa mission première, celle d’assure sa protection. Même l’articule 64 à laquelle il est souvent fait allusion cesse d’influencer sa conduite même si cela paraît à son avantage.

Contre toute idée du provisoire…

On ne peut décrier une constitution et au même moment faire appel à ses articles. Il y a risque de voir « Joseph Kabila », ses « députés » et autres « sénateurs » poursuivre à en revendiquer le statut de garant. Pour nous, la seule constitution valable qui existe après tentative de trahison reste la volonté souveraine du peuple. Elle est absolue. Et elle ne souffre d’aucune limitation par des lois dont l’absence se confirme.

En 2016 le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes. Tout débat constitutionnel et le juridisme à la congolaise qui s’en suit perdent leur essence. C’est pourquoi nous nous inscrivons en faux contre toute idée du provisoire. Elle sonne comme « une excuse du diable » pour demeurer…

En 2016, le peuple de la RD-Congo reprend sa liberté, sa parole, la liberté de son mouvement et de ses actes. Tout débat constitutionnel et le juridisme à la congolaise qui s’en suit perdent leur essence. C’est pourquoi nous nous inscrivons en faux contre toute idée du provisoire. Elle sonne comme « une excuse du diable, [ainsi le disait l’anarchiste Saul Alinsky] pour demeurer et surtout pour se faire accepter ». Nous l’avions également dit en son temps en 1997 à l’entrée de l’AFDL.

Et la question qui revient souvent est celle de savoir ce qu’il y aurait ou il y a concrètement à faire face à un « pouvoir-os », qui est quand même soutenu par ses parrains et qui décide contre toute attente de rester au perchoir. Aucun parti politique, aucun groupement politique ou social ne peut prétendre à lui seul orienter la masse et l’instruire sauf si son leadership est animé par le sens de sacrifice suprême. La responsabilité de ce qu’il y a à faire repose non sur un parti politique quelconque mais sur un grand mouvement de masse, sur le peuple. J’entends par peuple, « c’est ce sur quoi s’exerce le pouvoir et qui n’a jamais eu la possibilité de l’exercer » (Michel Onfray).

Le leadership meurt souvent à la place du peuple

Certains insisteront pour nous faire comprendre que des partis politiques existent pour remplir cette mission. Et ces partis savent mobiliser ce peuple. La seule différence que je constate est que son discours à cette masse ne menace ni les « maîtres », ni ses mercenaires ». Sinon, ces derniers auraient depuis interdit son expression. Comme Hô Chi Minh , il est temps de faire appel à l’union de la masse paysanne et de citadins habitant les villes à qui il faudra dire que la terre Congo, « mabele, likambo ya mabele », voudrait leur être arrachée. Et par la suite lui désigner nommément un adversaire unique contre lequel ce peuple devrait et doit se battre comme un seul homme, contre lequel il doit être mobilisé et mobilisable.

Un peuple qui se soulève sous instigation d’une action extérieure, une action conçue, financée, orientée et provoquée par des services et des agences étrangers, comme ce fut le cas depuis 1960 contre Lumumba et aujourd’hui encore des actions menées par les vitrines des services secrets étrangers ne seront et ne sont jamais d’aucune utilité pour un peuple qui attend longtemps et revendique son émancipation. Je refuse ici de recourir à l’usage du mot « libération » comme il a été galvaudé. Tout doit être conçu, mené et exécuté par des fils et des filles du Congo à la condition d’acceptant l’idée d’un coût à payer.

Le prix à payer, on ne le demande jamais à un peuple. Le leadership l’assume et des fois paye à sa place ce prix pour entrainer l’effet domino, forcé ou volontaire. […] Le leadership meurt souvent à la place du peuple. On me dira qu’il n’y a pas de candidat à la mort. Dans ce cas, on passe à un soulèvement orienté.

Le prix à payer, on ne le demande jamais à un peuple. Le leadership l’assume et des fois paye à sa place ce prix pour entrainer l’effet domino, forcé ou volontaire. Je ne m’exprime pas sur le forcé mais des morts successifs aux Philippines d’un leadership préparé et prêt a conduit au départ de Marcos, à la trahison des siens et au sacrifice consenti par le peuple à qui l’exemple est enseigné. Le leadership meurt souvent à la place du peuple. On me dira qu’il n’y a pas de candidat à la mort. Dans ce cas, on passe à un soulèvement orienté.

Comme conclusion, je cite Byron dans son vers où il clamait : « Celui qui cherche à s’affranchir doit porter le premier coup».
Ainsi s’annonce l’an 2016….

 

Mufoncol Tshiyoyo

 

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