La Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord Kivu est profondément préoccupée par les mesures prises par les Maires des Villes de GOMA et BUTEMBO, interdisant jusqu’à nouvel ordre toute manifestation (marche, seat-in,…) sur la voie publique. Ces décisions rendues publiques en milieu de la semaine écoulée (mercredi 08 février 2012), a-t-on appris, seraient justifiées par des contraintes sécuritaires qui ne sont pas du reste élucidées de tous par les deux autorités urbaines.
Étant donné que les Maires de Ville de Goma et Butembo n’ont pas explicité à l’intention de l’opinion ce qu’ils traduisent par « raisons sécuritaires », la Société Civile du Nord Kivu estime qu’il y a lieu de déduire ici leur intention délibérée de violer le droit à de liberté d’expression ainsi qu’à la liberté de manifestation sur les voies publiques pourtant garantis par la Constitution de la République (à ses articles 23 et 26).
Eu égard a ce qui précède et, considérant qu’il importe que l’autorité soit respectueuse de la Constitution et des lois du pays pour l’émergence de la démocratie, la Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord Kivu exhortent aux Maires de Villes de Goma et de Butembo à lever leurs décisions qui visiblement sont injustifiées. Elle en appelle par contre la Police à bien vouloir encadrer les manifestations pour éviter d’éventuels débordements imprévus, afin de se rassurer du maintien de l’ordre public en Province.
La Société Civile compte sur l’implication du Gouverneur de Province et son souci de promouvoir les valeurs démocratiques, afin que des mesures violant manifestement les libertés publiques soient découragées au Nord Kivu sous autorité.
Ainsi fait à Goma, le 14 février 2011
Pour la Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord KIVU,
Thomas D’Aquin MUITI LUANDA Mustafa
Président
Me OMAR KAVOTA
Vice-président/Porte Parole
Mme Justine MASIKA
2e Vice-président
E-mail : societecivilenk@yahoo.fr
Tel : +243 994.4105.34 ; 993.5353.53 ; 810.7575.11
Le peuple a droit de marcher puisque la constitution le lui permet dans l’article 64, alors est ce vraiment pour des raisons sécuritaires ou politiques que le gouvernement interdit la marche?