KINSHASA (Direct.cd) – 72 heures après la mort du proche conseiller de Joseph Kabila, le député Augustin Katumba Mwanke, l’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, James Entwistle, parlant de la position de son pays sur les élections du 28 novembre 2011 en RDC, a déclaré que le gouvernement américain reconnaît le président Joseph Kabila.
« La position des Etats Unis est claire : nous reconnaissons Joseph Kabila comme président de la République Démocratique du Congo pour les cinq années à venir », a-t-il dit lors d’une conférence de presse, tout en expirmant l’espoir que « les irrégularités constatées le 28 novembre 2011 seront évitées aux prochaines élections provinciales, locales et autres ».
A l’en croire, dans le contexte actuel du pays, le gouvernement et les partis politiques peuvent entreprendre certaines actions concrètes pour promouvoir la démocratie en RDC.
Les Etats-Unis encouragent la formation d’un gouvernement inclusif en RDC et recommandent vivement à tous les partis élus à l’Assemblée nationale de participer à ses délibérations, a déclaré le diplomate américain.
L’opposant congolais Etienne Tshisekedi, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a contesté les résultats de l’élection présidentielle du 28 nvoembre 2011 et s’est autoproclamé « président élu ».
Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président Kabila a été réélu en remportant 48,97% des voix exprimées.
Rappelons que l’année dernière, des câbles diplomatiques de Wikileaks affirmaient que l’administration américaine reprocherait à Joseph Kabila de manquer de leadership, de briller par ses absences aux rencontres internationales importantes, et de subir le diktat du «très discret» Katumba Mwanke .
Ce rapport diplomatique attribué à l’ancien ambassadeur américain William Garvelink affirme notamment qu’en 2009, il semble qu’il (Joseph Kabila) ait soigneusement évité de faire preuve de leadership, comme quand il a choisi de ne pas assister à d’importantes rencontres internationales (…)
Wikileaks révèle également que l’ancien ambassadeur avait, quelques semaines auparavant, “ émis l’hypothèse que si Kabila ne tenait pas à participer à ce type de sommets, c’est parce qu’il était très sensible au fait que les autres leaders le pointaient du doigt et aux accusations des médias ». Et Garvelink de conclure : Kabila ? « a man of little action and fewer words » (un homme qui fait peu et en dit encore moins ».
Et comme par miracle ou simple coïncidence, les pilotes du crash qui a tué le « bras droit » de Joseph Kabila étaient des … américains.
Bizarre.