Par Jean-Marie Mutobola. Le 7 mars 2012.
Au moment où j’écris cet article, la figure la plus vraisemblable de l’avenir du Congo que je me représente me fait craindre une descente définitive aux enfers de cet immense pays africain. Aujourd’hui se joue entre le pouvoir, l’opposition politique et le peuple congolais ce que sera ou pas le Congo au cours de la prochaine décennie après des élections en novembre 2011 pour les moins régulières.
1 GROS PLAN D’UN PROCESSUS DÉMOCRATIQUE VICIÉ
En l’an 2006, s’étaient déroulées en République démocratique du Congo sous la supervision des Nations Unies, des élections présidentielles et législatives ayant opposé en son temps, Joseph Kabila, l’actuel président, et Jean-Pierre Bemba, leader d’un mouvement issu d’une rébellion armée. Le Congo sortait alors d’une longue guerre meurtrière – une deuxième de trop – qui avait entrainé la partition de fait du pays en deux parties nettes :
– Une zone gouvernementale s’étendant du centre au sud sur la partie Ouest du pays administrée par les Kabila (père et fils) soutenus à bout le bras par l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe.
– Une partie Est occupée et contrôlée par le Rwanda – le Maniema, le Sud-Kivu, une grande partie du Nord-Kivu et de la Province Orientale (Kisangani), le nord du Katanga et quelques zones du Kasaï – et l’Ouganda – la partie nord du Nord-Kivu, la province de l’Équateur et une partie de la Province Orientale (Ituri) – avec la complicité des fantoches ”rebelles” congolais qui jouaient plus le rôle de pilleur des richesses naturelles au profit de leurs mentors que de véritables acteurs politiques.
Le Congo est un géant minier dont la richesse attise toutes les convoitises et permet, outre l’enrichissement personnel, la conservation et la conquête du pouvoir. La stratégie de cette sale guerre passe désormais par le contrôle d’étendues territoriales riches en ressources naturelles que chacun exploite selon ses propres règles de jeu avec ses alliés.
1.1. COUP D’OEIL SUR UN PASSÉ QUI NE PASSE PAS
Pour rappel, la première guerre du Congo éclate au Kivu en septembre 1996, en raison du mécontentement des populations Banyarwanda auxquels le régime mobutiste menacait de retirer la nationalité zaïroise. Le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda instrumentaliseront les revendications de cette frange de la population pour déclencher une offensive visant à renverser Mobutu. Leur objectif est de sécuriser les frontières en démantelant les camps de réfugiés qui servent de base arrière à leurs mouvements rebelles respectifs. A cet effet, ils financeront et armeront l’Alliance des forces démocratique de liberation du Congo-Zaïre (AFDL) à la tête de laquelle se trouve un certain Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président. Cette guerre prendra fin le 17 mai 1997 avec la fuite de Mobutu et la prise de la capitale Kinshasa. En 1998, quand L-D Kabila, désireux de s’affranchir de la tutelle des alliés qui l’avaient porté au pouvoir, a tenté de se séparer de ses mentors rwandais et ougandais, une deuxième guerre a éclaté et divisé le pays en deux parties. Ce qui devait être une guerre “éclair “durera cinq ans. Curieusement, ces deux guerres sont toutes qualifiées de libération.
1.2. ÉLECTION 2006 OU VOTE SANCTION
Les Congolais ont voté en majorité contre les dirigeants politiques qui leur avaient tenu en respect au cours de la période noire. (1998-2003)
Dans l’est du pays, Le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie, un groupe inféodé au Rwanda) militairement implanté dans cette région a été sévèrement sanctionné : Les populations autrefois sous son joug s’en sont affranchies ont voté férocement contre ses dirigeants en jetant leur dévolu sur un jeune inconnu : Joseph Kabila. Les souffrances, les humiliations et la haine ont été déterminantes dans leur choix en faveur du jeune homme car le connu (càd les rebelles), elles ne le connaissaient que trop bien et n’en voulaient surtout plus.
Joseph avait la faveur de porter le nom de Kabila. Comme L-D Kabila, celui-là même que l’histoire officielle affirme que les populations de l’Est du pays lui avaient confié leurs enfants pour aller renverser le régime exsangue de Mobutu en 1997. Objectons que ces « Kadogo » ou enfants soldats pour la plupart désœuvrés et légèrement scolarisés s’étaient enrôlés dans les rangs de la « rébellion » de Kabila père sans la bénédiction de leurs parents qui se méfiaient comme de la peste des militaires rwandais omniprésents et, dans la moindre mesure, de Kabila considéré comme leur pion.
À l’ouest, en revanche, les populations essoufflées par les restrictions de l’effort de guerre alors que les dirigeants, eux, menaient une vie de Pacha se sont investies massivement en faveur d’un autre leader de la rébellion soutenue principalement par l’Ouganda, Jean-Pierre Bemba aujourd’hui incarcéré à la Haye pour crime de guerre et crime contre l’humanité… À l’époque, une certaine presse proche de l’opposition non armée (ayant boycotté les élections) ironisait avec excès que les Congolais avaient le choix entre le Sida et l’Ebola.
Il ne fait aucun doute que les forces d’occupation ont pillé le sous-sol congolais et que le gouvernement et ses alliés se sont aussi servis des resources naturelles pour financer ce conflit mené par et pour les richesses du Congo devenues nerf de la guerre. En somme, nous Énous trouvons en face de deux leaders politiques peu populaires sur l’étendue du territoire qu’ils ont contrôlé pendant la guerre et qui comptent sur l’impopularité et la mégestion de l’adversaire pour remporter les élections.
1.3 EST-OUEST : UNE MANIPULATION SOCIO-POLITICIENNE
Le peuple congolais est sorti de la guerre plus uni que jamais. Ce peuple venait de faire échec aux analystes et stratèges qui prévoyaient l’éclatement du Congo en 4 zones distinctes, appelées à devenir de sortes de protectorat économiques des pays voisins. Les experts avaient sous-estimé un facteur essentiel : Le nationalisme congolais.
Pourtant, la classe politique en mal d’inspiration n’a pas hésité d’ouvrir la boite de pandore en surfant sur une fibre séparatiste. L’est géographique du Congo est habité par des peuples qui utilisent essentiellement le Swahili comme langue véhiculaire alors qu’ailleurs l’on emploie le Lingala, le Tshiluba et le Kikongo. L’Est Swahiliphone (limitrophe du Rwanda et de l’Ouganda) s’est retrouvé évidemment en grande partie entre les mains des rebelles alors que le lointain Ouest (linguistiquement pluriel) se retrouvait administré par les forces gouvernementales.
La classe politique est en effet parvenue à instrumentaliser en clivage politique un Est swahili « politiquement homogène, culturellement opposé » et un Ouest « d’authentiques congolais » pourtant linguistiquement pluriel. Le peuple a mordu au hameçon et s’est fait rouler dans la farine en s’engageant dans cette voie ridicule.
Il est à signaler pour mémoire qu’un certain Vital Kamerhe, ancien président de l’assemblée nationale, depuis, disgracié et actuellement opposant au régime, a été l’un des architectes de ce clivage chimérique imaginaire qui a pourtant fait tâche d’huile et a été un important élément additionnel à l’élection de Joseph Kabila favorisé par le poids démographique de l’est du pays. C’est dans cet état d’esprit qu’a débuté le mandat de Joseph Kabila avec une nation et une cohésion nationale lamentablement ébranlées.
2. PREMIER MANDAT : 2006-2011 : L’IMPUISSANCE AU SOMMET
S’il reste des poches de belligérance dans l’est du Congo, les violences meurtrières qui ont caractérisé la décennie 2000 sont en voie de disparition dans les autres provinces. Les efforts de la communauté internationale et de l’etablishment ont produit des effets. Le dégoût des Congolais de la guerre et des armes en vue de conquérir ou contester un pouvoir est aussi un élément essentiel en faveur de cet apaisement.
Les observateurs de la vie publique congolaise ont encore en mémoire la marche des troupes “rebelles” d’un certain Kunda Batware – satellite du Rwanda- autour de la ville de Goma stoppée par les forces onusiennes alors que les troupes gouvernementales éprouvaient des difficultés évidentes (combattants non aguérris, désorganisation logistique) et reculaient devant l’adversaire.
Hormis le sud-Katanga boosté par la reprise du prix du cuivre sur le marché mondial et la ville de Kinshasa qui connaissent un regain d’activité économique, le reste du pays s’empêtre dans une faillite sans accroc. Pour ce qui est des questions sociales, avec la croissance démographique et l’exode rural, la misère prévaut partout.
L’accord conclu en 2007 avec les Chinois, portant sur 9 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) avant d’être ramené à 6 milliards, a fâché les partenaires traditionnels de la RD Congo, et les investissements promis par Pékin tardent à venir. Ces grands chantiers financés par Pékin devaient créer de l’emploi, ce qui n’a pas été le cas. Désillusionnés, les Congolais ont plus l’impression que la présence des chinois est d’autant plus superflue que ces derniers ne se contentent plus des grands chantiers puisqu’ils sont aussi dans le petit commerce.
Au début de son mandat, le chef de l’État avait initialement lancé un slogan qui avait fait mouche : « Tolérance zéro ». Les Congolais ont attendu que ce principe s’applique effectivement à des personnes du pouvoir. Cela n’a pas été le cas. À Kinshasa, on sait qui a construit tel ou tel immeuble. Cela gangrène le régime dans un pays qui reste très pauvre. Toutes ces affaires qui se chiffrent en millions de dollars sont malvenues. Les personnes citées dans certaines affaires font partie de son entourage.
Le pouvoir donne l’impression que la gestion des dossiers économiques échappe aux règles de la transparence et de la libre concurrence.
Curieusement Joseph Kabila garde un mutisme suspect. Il y a un tel ésoterisme autour de lui qui suscite des points d’interrogation sur ses capacités de travail, sur le temps qu’il passe sur les dossiers… Certains pensent qu’il faudrait qu’il soit mieux conseillé, s’il peut l’être, mais le peut-il ou le veut-il ?
En attendant, exploitation et exportation frauduleuses des matières précieuses se poursuivent. Les réseaux commerciaux installés au cours de la rébellion fonctionnent encore à plein régime. Depuis bien longtemps, la partie-est du pays joue le rôle de pourvoyeur des matières premières de l’Ouganda et du Rwanda qui a pour ambition de devenir un “État-entrepôt”, une sorte de Singapour africain n’ayant curieusement pas les mêmes capacités de créativité ni d’avoir financier que le tigre asiatique. Ces deux États font le courtier de tout ce qui est exporté frauduleusement ou pas du Kivu et de la province orientale (Bois précieux, or, diamant, Coltan, oléagineux…).
Le Congo reste le terrain de manœuvre de la course des matières premières et le champ d’exercice de la puissance des autres. Et cela est la continuation d’une situation qui dure déjà depuis la conquête coloniale et qui a fait perdre au Congo la maîtrise sur son destin. Ce pays n’arrive pas à trouver une stabilité politique, militaire, et une bonne gouvernance qui lui permettrait de valoriser ses atouts.
2.1. DÉSILLUSION À L’EST ET FRUSTRATION À L’OUEST
À l’est, les populations déboussolées sont vite déçues car elles avaient mis beaucoup d’espoir en ce jeune président : “Notre fils” disaient-elles à l’époque. L’amertume et la désillusion ont amené certains congolais très soupçonneux à croire que leur « fils » était à la solde du Rwanda. Ce genre de « prise de conscience » est politiquement mortel au Congo, surtout dans la region Est. Mentalement, la boucle est bouclée et le cercle, inéluctablement vicieux.
Quant à l’ouest, généralement hostile à Kabila lors de ces élections, les populations reprochent à leurs frères de l’est du pays d’avoir fait perdurer leurs misères sociales en ayant remis en selle pour cinq années supplémentaires Kabila considéré comme un piètre dirigeant. Frustrées, elles ont traité leurs frères de l’est « d’hypocrites, faux aimables animés d’une culture de mensonge et empêcheurs de bien tourner en rond… comme les Rwandais » : Une bonne frange des mécontents plus « entreprenants » ont franchi le Rubicon en qualifiant carrément leurs frères de… Rwandais.
L’ironie du sort est que ce comportement ethniciste anti-rwandais a été exporté à Kinshasa et dans l’ensemble du pays par les ressortissants de l’est du pays. Les voilà à leur tour, taxés de Rwandais Tutsi ces ”seigneurs féodaux, dominateurs et en quête des terres et de pouvoir”. Ce qui n’arrange pas du tout les choses car il n’est du tout bien inspiré de qualifier un ressortissant de l’est du Congo de Rwandais. Comme on le constate, il ya damnation du Rwandais ou de tout ce qui est proche partout au Congo. Encore une fois, le Rwanda est désigné comme responsable sinon coupable de tous les maux du pays. Cette attitude n’est pas tenable à terme : S’il est réel que Joseph Kabila soit nul, et bien il l’est non parce qu’il est rwandais , mais tout simplement parce qu’il est…nul. La preuve est que le Rwanda, habité par nombreux rwandais et dirigé par un président rwandais – Paul kagame – n’est pas un pays des nuls et son économie n’est pas nulle. Au contraire, la croissance est au rendez-vous et l’avenir pas du tout compromis après le grave génocide de 1994…
Sans se rendre compte, les Congolais sont devenus les plus acharnés dans l’affichage ouvert de l’hostilité anti-rwandaise dans la sous-région.
3. ÉLECTION 2011 : UNE SAUCE CONGOLAISE INDIGESTE
C’est dans cette désillusion et frustration collectives que les Congolais se sont présentées aux élections présidentielles et législatives de novembre 2011. On pouvait lire partout, imprimé en grand caractère sur d’immenses affiches d’élections “Na Raïs Kabila … 100% sûr“alors qu’au meeting de l’opposition, le peuple scandait en choeur :”Tshisekedi, remballe nous Kabila au Rwanda”.
L’organisation ou plutôt la désorganisation de ce scrutin a été confiée à un homme très controversé : le Pasteur methodiste Daniel Ngoy Mulunda, conseiller spirituel du président sortant et co-fondateur du parti au pouvoir… on ne pouvait faire mieux. Le pouvoir préssentant son échec avait changé les règles du jeu en optant pour un mode de scrutin à un seul tour misant sur l’incapacité de l’opposition à présenter un candidat unique ; ce qui était bien pensé car l’opposition congolaise a été en effet incapable de se regrouper autour d’un seul candidat. Mais voilà que de ce meli-melo électoral surgit un troisieme acteur principal : C’est le peuple – cette fois-ci bien uni – qui contourne le piège du pouvoir et vote majoritairement pour le vieux leader Etienne Tshisekedi (78 ans, opposant résolu aux trois précédents régimes, politiquement constant ; ce qui est plutôt rare dans l’arène politique congolaise) issu de l’opposition qui avait boycotté les élections de 2006.
Autre victoire, le peuple a infligé un cuisant démenti aux stratèges qui pariaient encore une fois sur les camps (Est-Ouest) d’autrefois. Vital Kamerhe vient d’en payer les frais en récoltant un score chiche (7%) aux dernières présidentielles, lui qui se proclamait candidat de « l’Est ». Il a reconnu lui-même avoir platement été battu par les deux poids lourds que sont Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila.
3.1 DÉLIQUECENCE DE L’ÉTAT ET NON DE LA NATION : VIVACITÉ D’UN PEUPLE
Le Congo est parmi les pays les moins avancés de la planète. La désagrégation de ses structures économiques formelles au détriment de l’informelle, la mauvaise gouvernance et l’attitude d’indifférence qu’affiche la classe dirigeante éloigne de plus en plus le pays des voies reconnues du développement, rendant précaires les conditions de vie des populations.
Toutefois, le déclin de l’État est en déphasage avec la vivacité de la nation. Dans ce vaste espace cohabitent 50 ou 60 millions de citoyens, tous sont animés d’une conscience nationale très forte qui passera peut-être à l’histoire comme le seul héritage du Mobutisme et ce sentiment l’emporte de loin sur les solidarités ethniques qu’il faut d’ailleurs relativiser. Cette conscience commune s’est forgée durant la colonisation, mais s’est cimentée sous le règne de Mobutu, où la musique, la danse, et même le culte de personnalité du « guide la révolution zaïroise » étaient des éléments unificateurs. Par la suite, les travaux de la conférence nationale ont été un autre facteur de cohésion nationale malgré la manipulation de certaines identités ethniques par les politiciens congolais qui confondaient délibérément importance sociologique et numérique en raison de leur intérêt personnel.
4. DÉFI DU POUVOIR : CAP DANS LE MUR.
Mais le pouvoir a décidé autrement en déclarant le président sortant vainqueur. Les sources dignes de foi font état de fraude électorale à ciel ouvert. Un grand nombre de congolais est furieux. Ce non-respect d’expression populaire sincère gène, frustre et annonce de gros nuages noirs à l’horizon 2012.
L’élection qui était considérée comme l’expression de la volonté populaire a été délibérément truquée et les principes électoraux scélératement tripatouillés par la machine gouvernementale. Tout se passe comme ci on préférait assurer la forme que travailler le fond. En gros, l’essentiel est que l’exercice électoral soit effectué. Peu importe si cette élection est transparente ou pas, si le contexte s’y prête ou pas, le tout est que les gens y aillent voter, ce qui est important pour le pouvoir, c’est qu’à la face du monde, on montre que les gens sont allés aux urnes.
Le Congo se retrouve une fois de plus avec un gouvernement sans capital de légitimité fort qui s’embourbera fatalement comme les précédents jusque ce qu’un jour, l’avenir s’exprimant par la voix du marché et de la démocratie se venge : Il portera le masque du FMI, de la banque mondiale, des manifestations monstres violemment réprimées dans les rues des villes congolaises ou d’un basculement massif en faveur des droites extrêmes. Sans doute même arborera-t-il tous ces masques à la fois. Si tel est le destin à venir, l’esquisse de l’apocalypse du Congo sous sa forme actuelle aurait dû alors effectivement commencé.
Le Congo, pays magnifique, plein de richesse et de promesses, déjà à la périphérie de l’ordre économique mondial sera engloutie dans une mer des défis et conflits majeurs des mouvements du monde. Et cette fois-là, le peuple congolais ne pourra rien contre le suprême ORDRE MARCHAND qui a une sainte horreur du vide et d’un immobilisme économique sans fin.
La classe politique est fondamentalement aveugle et elle ne veut rien savoir. Elle est de plus en plus médiocre qu’autrefois et manque totalement de vision à long terme. Elle n’a pas le courage politique d’avouer qu’elle a fait perdre un temps royal au pays. Aujourd’hui, le peuple vit dans la nostalgie d’un passé magnifié car le lendemain est chaque fois pire : Nombreux Congolais regrettent le temps colonial ou/et l’époque de Mobutu.
En dépit de “graves irrégularités” constatées par les observateurs du centre Carter, de l’église catholique congolaise et de l’union européenne, le pouvoir prend le risque de continuer à gouverner le pays par défi, les tensions intérieures plus ou moins maîtrisées à court terme culmineraient, tôt ou tard, dans une crise grave et difficile à dénouer. Les membres importants de communauté internationale marchent sur des oeufs ou jouent à la politique de l’autruche pour des raisons essentiellement économiques.
Quand le baril de poudre congolais explosera-t-il ? Wait and see