Par Jean-Pierre Mbelu
Si les Kongolais peuvent se mettre ensemble, à tout moment, pour lutter contre ceux qu’ils estiment être « leurs ennemis » communs, réels ou imaginaires, quel intérêt y a-t-il à créer des « partis politiques ».
Qui dit parti politique dit idéologie, mobilisation des masses et leur éducation en fonction de ladite idéologie, prises de position respectueuses de ses orientations ainsi que des objectifs qu’il s’est assigné. Qui dit parti politique et alliance suppose des regroupements éventuels en fonction de l’idéologie. Classiquement, il s’agissait d’être de gauche, du centre ou de droite.
En principe, il n’y a aucun intérêt à y adhérer dans la mesure où ils luttent contre les intérêts du peuple : contre son indépendance, sa liberté et son émancipation politique. Ces appendices de l’ordre mondialiste dominant sont nuisibles à la cohésion sociale et nationale.
A voir le spectacle odieux auquel « les partis politiques kongolais » nous invitent depuis plusieurs années, ces lignes de démarcation tracées par l’idéologie, le programme de gouvernement, les orientations et les objectifs spécifiques à atteindre, ne sont pas du tout respectées. Les alliances se font et se défont en fonction des intérêts courtermistes des « gourous » gérant ces « ligablo » comme des entreprises privées. Le comble est que ces « alliances » ne tiennent aucunement compte de l’implication de certains « gourous » de ces « ligablos » dans les crimes économiques, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Elles cautionnent l’injustice et l’irresponsabilité.
Cette façon de fonctionner prouve à suffisance, dans un monde encore dominé par l’hégémonie néolibérale à bout de souffle, que « les partis politiques » kongolais sont tous du même bord. C’est-à-dire que ces « ligablos » sont les appendices des forces économiques dominantes du marché de la démocrature.
En principe, il n’y a aucun intérêt à y adhérer dans la mesure où ils luttent contre les intérêts du peuple : contre son indépendance, sa liberté et son émancipation politique. Ces appendices de l’ordre mondialiste dominant sont nuisibles à la cohésion sociale et nationale. Voilà pourquoi nous ne cessons d’en appeler au renversement de la pyramide hiérarchique et l’éclosion des collectifs citoyens interconnectés à partir de la base kongolaise et cela en fonction des intérêts de leurs composantes.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961