Par Jean-Pierre Mbelu
« Au royaume des amnésiques, la narration dominante de « la guerre de tous contre tous » est reine. Kiadi ! » – Babanya
Lorsqu’un livre est annoncé sur la guerre menée contre notre pays, nous sommes plusieurs compatriotes à le vanter et à demander les coordonnées pour l’acheter et le lire. Après, rien ! Le livre semble être oublié. Il n’est même plus évoqué dans les débats et les discussions sur les réseaux sociaux. Il se pourrait qu’il y en ait qui en tirent des leçons pour eux-mêmes. Soit !
Judi Rever écrit »Rwanda : L’éloge du sang » ( Rwanda. L’éloge du sang – INGETA ) .Plusieurs d’entre nous voulaient lire ce livre. Pourtant, il n’est plus évoqué dans la guerre perpétuelle contre le pays.
L’éloge du sang
En effet, dans ce livre, cette jeune dame est, entre autres, préoccupée par une question engageant les pays des droits de l’homme auxquels elle appartient. Elle cherche à comprendre pourquoi ces pays, dont le sien, affirmant à qui veut les entendre qu’ils sont pour la défense des droits de l’homme et les libertés fondamentales, sont restés silencieux face aux massacres d’un nombre important des Rwandais et des Kongolais ; et même de leurs propres ressortissants.
Dans son livre, »Rwanda : L’éloge du sang », Judi Rever dit pourquoi les pays soutenant qu’ils défendent les droits de l’homme et les libertés fondamentales ont continué à collaborer avec le responsable de l’ APR/FPR, Paul Kagame, malgré les millions des morts susmentionnés.
En effet, au cours de la guerre raciste de prédation et de basse intensité contre les Grands Lacs Africains, des Rwandais (Tutsi comme Hutu et Twa) et des millions des Kongolais ont été tués.
Il y a eu un TPIR qui n’a pas réglé cette question dans sa globalité. Et le livre est très explicite là-dessus. Dans son livre à elle, Florence Hartmann, la porte-parole de Carl Del Ponte au TPIR, avait déjà abordé et explicité cette question. Le livre est intitulé »Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales ».
Dans son livre, »Rwanda : L’éloge du sang », Judi Rever répond à sa préoccupation. Elle dit pourquoi les pays soutenant qu’ils défendent les droits de l’homme et les libertés fondamentales ont continué à collaborer avec le responsable de l’ APR/FPR, Paul Kagame, malgré les millions des morts susmentionnés.
Comprendre c’est déjà agir
Et jusqu’à ce jour, cette guerre se poursuit. Et au Rwanda et au Kongo-Kinshasa. Elle continue à faire des victimes. Parmi elles, il y a des Rwandais, des Kongolais et des Occidentaux. Elle n’épargne personne. Un policier, un ambassadeur italiens et son chauffeur kongolais viennent d’ en faire les frais. Depuis deux jours, presque tous les médias kongolais et les réseaux sociaux ne parlent que de cette question sans répondre à cette question : « Pourquoi toutes les victimes de cette guerre n’ont-elles pas encore bénéficié de la justice nationale et internationale ? »
Certains compatriotes ne savent plus que la guerre perpétuelle livrée contre leur pays cherche à atteindre tous ses objectifs dont celui de leur extermination, de son implosion et de sa balkanisation. Ils aiment bien caresser l’illusion de « leur jeune démocratie » ayant quelques « poches d’insécurité ». Le fait qu’ils tiennent le même discours pendant plus de deux décennies malgré tous les morts qu’ils comptent au quotidien ne les dérange même plus. Kiadi !
Judi Rever répond à cette préoccupation. Relire Judi Rever et tirer les conséquences de cette lecture sur le court, moyen et long terme serait la meilleure des choses. Car, « comprendre c’est déjà agir ».
Hélas ! Je connais mes compatriotes. A quelques exceptions près, ils vont vite oublier et passer à autre chose. Ils ne savent plus que la guerre perpétuelle livrée contre leur pays cherche à atteindre tous ses objectifs dont celui de leur extermination, de son implosion et de sa balkanisation. Ils aiment bien caresser l’illusion de « leur jeune démocratie » ayant quelques « poches d’insécurité ». Le fait qu’ils tiennent le même discours pendant plus de deux décennies malgré tous les morts qu’ils comptent au quotidien ne les dérange même plus. Kiadi !
(Après avoir lu ce petit texte, certains risquent de me demander : « Que proposez-vous ? » C’est-à-dire qu’ils poseront cette question sans avoir lu mes dernières propositions ( Le terrain et les terrains ignorés et/ou oubliés au Kongo-Kinshasa – INGETA ) « Que proposez-vous ? » signifie, de temps en temps ceci : « Laissez-nous tranquilles dans notre statu quo, tolala na biso pongi ya ba bébés tiiii mukolo Yezu akozonga ! » Pasi!) Ce n’est qu’une parenthèse !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961