Par Jean-Pierre Mbelu
Le Coronavirus tue et tous les médias officiels en parlent. C’est positif. Les images passent en boucle sur les réseaux sociaux et les télévisions. Imaginons, un seul instant, que les morts congolais, victimes de la guerre raciste de basse intensité et de prédation menée par des sous-fifres interposés, ait eu un semblable traitement médiatique !
Imaginons cela un seul instant ! En sachant que c’est entre autres l’opinion publique américaine avertie qui a pesé de tout son poids dans la balance afin que la guerre du Vietnam prenne fin ! Imaginons cela un seul instant ! L’indignation que cela susciterait exigerait que les coupables soient mis hors d’état de nuire !
Nous pouvons apprendre que nous avons un défi à relever : devenir collectivement capables de mobiliser les masses populaires mondiales et rendre nos morts visibles internationalement. Il me semble ! Cela nous éviterait le larbinisme, le syndrome de Stockholm et mettrait en difficulté la reconversion des pyromanes et pompiers.
Malheureusement, nos morts ont été et sont encore les oubliés de l’histoire officielle. Nous n’avons pas de médias capables de mobiliser le monde comme c’est le cas pour le Coronavirus.
Nous pouvons apprendre que nous avons un défi à relever : devenir collectivement capables de mobiliser les masses populaires mondiales et rendre nos morts visibles internationalement. Il me semble ! Cela nous éviterait le larbinisme, le syndrome de Stockholm et mettrait en difficulté la reconversion des pyromanes et pompiers. Hélas ! Nous n’en sommes pas encore là. Tout naïvement, nous sommes en train de croire que l’ennemi a perdu de sa nocivité. Triste !
Faisons-nous réellement, en tant que Congolais(es), partie de « la communauté internationale », j’en doute. Si cela était vrai, nos plus de 6 000 000 de morts seraient aussi vus internationalement que les victimes du Coronavirus en Italie. Bon ! Je pourrai me tromper.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961