« Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force » – S. BOLIVAR
Adeptes (du) et/ou convertis au « mammonisme », cette cupidité et cette convoitise fondées sur le culte rendu à « Mammon » (Argent, Mbongo, Mfranga), les nouveaux prédateurs congolais commencent par accepter de jouer, au cœur d’un réseau national et international de prédation, le rôle des « négriers modernes » et de « nègres de service ». Ils acceptent de participer, de près ou de loin, à la guerre perpétuelle contre le Congo-Kinshasa. Ils tuent. Ils pillent. Ils violent, etc ; pour pouvoir imposer la loi de la force. Car, ils ont trop peur de « la force de la loi ».
Depuis les années 1990, cette guerre qui est un racket, un vol des terres, des têtes et des cœurs leur permet d’accumuler un certain butin. Et chaque fois que ce butin diminue, ils fomentent de faux projets en urgence ou créent des milices afin de vendre nos terres, nos forêts, notre eau, notre or, notre cobalt, notre uranium, notre marbre, etc. Les faux projets de (sous-) développement leur facilitent le détournement de l’argent public à leur seul et unique profit.
Le processus affairo-mafieux au Congo-Kinshasa
Les sommes d’argent énormes tirées de ce racket sont utilisées pour organiser des processus affairo-mafieux dénommées « élections ». Au cours de ces « élections-pièges-à-cons », ils achètent « les intellectuels véreux », des politicards en quête de populisme et les masses populaires que leur racket a décérébrés, affamés, soumis et assujettis en vue de les transformer, sur le court et moyen terme, en fanatiques, en applaudisseurs, en tambourinaires en thuriféraires et en « grands-prêtres-frappeurs ».
Ces sinistres messieurs (et dames) asphyxient le pays. Au cours desdits processus affairo-mafieux, ils s’empoignent lorsque les partages ne sont pas satisfaisants (ou au goût des plus cupides) et ils organisent à plusieurs reprises des dialogues, des consultations et signent des accords afin de s’amnistier mutuellement.
A l’issue de ces « élections », ils se redistribuent « les postes de direction » et envoient à leur caisse de résonance dénommé « parlement » plusieurs de leurs garçons de course en costumes et cravates afin qu’ils aillent y produire des lois liberticides et républicides servant à leur garantir une longévité au sommet de « l’Etat-raté-manqué » congolais et dans certaines de ses « institutions » (dont l’armée). Ils profitent de leur présence au cœur de cet « Etat » et des « institutions » pour les dévaliser et créer leurs propres « entreprises privées ».
Ce faisant, ces sinistres messieurs (et dames) asphyxient le pays. Au cours desdits processus affairo-mafieux, ils s’empoignent lorsque les partages ne sont pas satisfaisants (ou au goût des plus cupides) et ils organisent à plusieurs reprises des dialogues, des consultations et signent des accords afin de s’amnistier mutuellement.
Ces « amnisties coupables » servent à pouvoir éviter toute procédure pénale au niveau national ou international ; procédure redoutée par ces « négriers des temps modernes » qui doivent leur survie affairo-politique à l’ignorance des masses populaires au sujet de leurs crimes de guerre, de leurs crimes contre l’humanité et de leurs crimes économiques présumés. Ils entretiennent cette ignorance pour dominer les masses, les précariser et les offrir en sacrifice, au moment opportun, sur l’autel de leur petit dieu « Mammon » (en intensifiant la violence pour sauver « la démocratie » et « le respect de la constitution »). Quel mensonge !
Pas de reddition des comptes ?
Il n’y a pas que des « amnisties coupables ». Il y a aussi « les immunités » après un ou deux « mandats » à la tête de l’une ou l’autre « institution ». Oui. Certains finissent par aller se réfugier dans leur caisse de résonance dénommée « parlement » afin qu’ils évitent de répondre de leurs crimes. Ex-seigneurs de la guerre, plusieurs d’entre eux ne veulent jamais entendre parler de reddition des comptes.
Il n’y a pas que des « amnisties coupables ». Il y a aussi « les immunités » après un ou deux « mandats » à la tête de l’une ou l’autre « institution ». Oui. Certains finissent par aller se réfugier dans leur caisse de résonance dénommée « parlement » afin qu’ils évitent de répondre de leurs crimes.
Et dès que quelques « ascètes du provisoire » ou des « minorités éveillées » se lèvent pour décrier les actions maléfiques et mortifères de ces vampires, leurs milices ayant infiltré les services de sécurité et l’armée s’en prennent à eux. Ils les assassinent ou les tuent violemment sur la place publique pour créer la peur afin que cela ne se répète plus. Ou, ils les jettent tout simplement en prison pour faire l’exemple.
Dieu merci ! Ces nouveaux prédateurs n’arrivent pas à vaincre ces quelques « ascètes du provisoire » et ces « minorités éveillées ». Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sont venues à leur aide. S’inscrivant dans une démarche « intersociale », ils ont tissé une toile d’araignée et travaillent main dans la main, en interconnexion, avec leurs frères et sœurs répandus à travers le monde. Ils créent l’intelligence collective.
Certains nouveaux prédateurs croient qu’ils sont devenus de « petits dieux »
Cette « intersocialité » semble nécessaire à l’étude, à la connaissance en conscience et à la maîtrise des méthodes et des stratégies de nouveaux prédateurs congolais et de leurs parrains en vue de promouvoir « une conscience nationale en action » collective et de détruire le sous-système néocolonial qu’ils servent. Elle pourrait contribuer, sur le temps long, à leur mise hors d’état d’agir à la fin de leur mafia et leur impunité légendaires ainsi qu’à la fabrication d’une masse critique solidaire et résistante.
Certains nouveaux prédateurs croient qu’ils sont devenus de « petits dieux » de qui dépendent la vie ou la mort de notre héritage commun : le Congo-Kinshasa. Dans leur folie, ils croient que chaque fois qu’il n’y a pas de réponse satisfaisante à leur cupidité-convoitise, ils peuvent nous tuer en recourant aux armes que leurs parrains mettent à leur disposition ou leur vendent. Vigilance oblige !
Oui, à mains nues, les « ascètes du provisoire » et plusieurs « minorités éveillées » croient fermement que la nuit peut être longue, mais le jour finit toujours par poindre à l’horizon. Cela étant, ils ne devraient pas perdre de vue qu’à force d’adorer « Mammon », certains nouveaux prédateurs croient qu’ils sont devenus de « petits dieux » de qui dépendent la vie ou la mort de notre héritage commun : le Congo-Kinshasa.
Dans leur folie, ils croient que chaque fois qu’il n’y a pas de réponse satisfaisante à leur cupidité-convoitise, ils peuvent nous tuer en recourant aux armes que leurs parrains mettent à leur disposition ou leur vendent. Vigilance oblige !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961