Par Jean-Pierre Mbelu
« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. » – Sun Tzu
Ces deux bouts de phrase sont tirés d’un article dont le titre est aux antipodes de plusieurs débats kongolais : « Au Congo, seule la colonisation est durable » (Au Congo, seule la colonisation est durable | Investig’Action) . L’auteur de cet article est aussi celui d’un livre d’une richesse et d’une actualité incomparables : « Chasseurs de matières premières » (Bruxelles, Investig’Action, 2013).
En étant attentif à ce qui se passe au Mali, en République Centrafricaine, au Kongo-Kinshasa, en Ethiopie, en Ouganda, etc. , on se rend compte que, réellement, « l’esprit de Berlin flotte sur l’Afrique ». Malheureusement, il me semble que sortir de l’enfermement insulaire du Kongo-Kinshasa est compliqué pour plusieurs compatriotes.
Le Kongo-Kinshasa n’est pas du tout isolé
Il y en a qui se mentent à eux-mêmes en croyant que le pays est absent sur le terrain dit international pendant que plusieurs « diplomates » présents au pays jouent le rôle des lobbyistes des multinationales et des transnationales. Ce rôle qu’ils assument de manière « décomplexée » se moque des voyages démultipliés par « Fatshi béton » pour sortir le pays d’un isolement imaginaire.
Le Kongo-Kinshasa n’est pas du tout isolé. Il n’a jamais été isolé. Cela d’autant plus que l’ancienne diplomatie « politique » a cédé la place au marketing. Il est sous les fourches caudines des « huissiers du capital », le FMI et le Banque mondiale ainsi que sous celles des lobbyistes susmentionnés.
Le Kongo-Kinshasa n’est pas du tout isolé. Il n’a jamais été isolé. Cela d’autant plus que l’ancienne diplomatie « politique » a cédé la place au marketing. Il est sous les fourches caudines des « huissiers du capital », le FMI et le Banque mondiale ainsi que sous celles des lobbyistes susmentionnés.
De temps en temps, lorsque j’entends des « politicards » kongolais soutenir, sur les plateaux de télévision, que le pays est sous le régime du « néolibéralisme », je me dis : « Ce pays n’a pas de chance ». Ces « politicards » ont du mal à comprendre que le système néocolonial imposé au pays contribue à son appauvrissement permanent, perpétuel. Et que « la guerre perpétuelle » imposé à ce pays et à l’Afrique fait flotter sur eux l’esprit de Berlin ; c’est-à-dire la perpétuation de leur balkanisation et leur implosion.
Vampiriser l’Afrique est vital pour la prospérité du reste du monde
Malheureusement, la volonté d’ignorer, le refus d’apprendre des autres enferment plusieurs compatriotes dans une insularité kongolaise appauvrissante des cœurs et des esprits. On dirait que regarder la réalité de notre pays en face nous fait peur. Dieu merci ! Des esprits récalcitrants et « dissidents » existent au cœur de l’Afrique !
Apprendre des autres à rompre avec des « faux partenaires » pour un panafricanisme des peuples et des Etats souverains en rejetant l’ amour de la soumission est indispensable à un autre devenir de l’Afrique et du Kongo-Kinshasa.
Eux apprennent de la Russie, de la Chine, du Mali, de l’Algérie, de la République Centrafricaine, du Burundi, etc. Ils savent que ceux qui ont décidé de vampiriser l’Afrique n’ont pas renoncé à leur approche du continent et de son cœur. « Ils peuvent reculer ; mais ils ne se convertissent jamais. »
Pour les esprits « politicards » épris de la volonté d’ignorer et du refus d’apprendre (des autres), voici une vidéo dont l’actualité crève toujours les yeux : Vampiriser l’Afrique est vital pour la prospérité du reste du monde – YouTube .
Apprendre des autres à rompre avec des « faux partenaires » pour un panafricanisme des peuples et des Etats souverains en rejetant l’ amour de la soumission est indispensable à un autre devenir de l’Afrique et du Kongo-Kinshasa.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961