Par Jean-Pierre Mbelu
« Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force » – S. Bolivar
« On peut tuer en Indochine, torturer à Madagascar, emprisonner en Afrique Noire, sévir aux Antilles. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent. Donc que leurs maîtres sont faibles. » – A. Césaire
Certaines vidéos ne peuvent pas être visualisées par nos compatriotes. Ils vivent dans l’obscurité afin que l’obscurantisme triomphe. Ils n’ont pas le courant électrique. Ils n’ont pas la possibilité de s’acheter des « méga » pouvant leur permettre de suivre une vidéo de plus d’une heure sur les questions essentielles sur la descente de l’Afrique et du Kongo-Kinshasa en enfer. Il ne peut leur rester que le débat sur les futilités. Ce faisant, ils souffrent plus de l’ignorance que de tout le reste. L’instabilité, le racket, la corruption, etc. participent des stratégies pouvant maintenir les kongolais(es) dans l’obscurité et l’obscurantisme.
Qui va, au pays, suivre une vidéo comme celle-ci ? Qui va le faire ? Une minorité négligeable. Après, plusieurs compatriotes reprendront leurs refrains renvoyant aux pays de vieille « démocratie » comme la France. C’est pitié, comme on dirait à Kin. La vidéo est là.
L’ignorance, la chose la plus partagée
Tant que l’ignorance sera la chose la plus partagée, nous pourrons avoir les meilleures armes du monde, nous ne saurons pas les pointer sur « les véritables ennemis ». Ignorants, nous sommes complaisants quand nous pensons que prendre les armes précède la prise des idées.
Tant que l’ignorance sera la chose la plus partagée, nous pourrons avoir les meilleures armes du monde, nous ne saurons pas les pointer sur « les véritables ennemis ».
Sur la précédente vidéo, des compatriotes font des liens entre ce qui se passe dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et ce que se passe chez nous. Ils savent où sont immatriculés les avions qui, toutes les cinq minutes, atterrissent et repartent avec les bijoux du Kongo-Kinshasa. Et nos compatriotes sont occupés à s’aligner derrière l’un ou l’autre « négrier des temps modernes » facilitant ce racket. Eza pasi ! Eza mawa !
Le comble est que ceux d’entre nous qui prétendent « se vendre » en produisant des idées géopolitiques et géostratégiques n’en parlent pas. Quand ils se rendent comptent qu’ils en ont parlé par le passé, ils préfèrent renvoyer à leurs « livres » au lieu de procéder au « bis repetita placent ». Se vendre en divisant leurs compatriotes leur vaut mieux que la vie de tout un peuple. Dommage !
Diviser pour régner
Ils ont opté pour le jeu de « diviser pour régner » des « maîtres » qu’ils servent à leur manière en recherchant « les cœurs » sur Facebook. Les Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC) peuvent être des machettes à plusieurs tranchant.
La question essentielle demeure et demeurera : Comment ne pas « dé-voir » ce que nous avons « vu » ?
Cette renonciation à la pensée critique leur sera préjudiciable. Tôt ou tard. Ils en paieront « le prix de la trahison ». Ils n’auront pas répéter aux plus sourds d’entre nous que « les vieilles démocraties » participent de la mort de l’Afrique et du Kongo-Kinshasa.
La question essentielle demeure et demeurera : Comment ne pas « dé-voir » ce que nous avons « vu » ? Souvent, l’amnésie emporte tout sur son passage avec l’apport des « intellos » de pacotille !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961