Par Jean-Pierre Mbelu
Cela dure depuis plus de deux décennies.
L’un des « présos » a eu, face au réel, l’audace d’avouer que son groupe n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers ». Ce « conglomérat » a menti au monde entier en cachant son rôle de « Cheval de Troie » et en soutenant qu’il était engagé dans « une guerre de libération ». Avouer que ce groupe n’a été qu’un « conglomérat d’aventuriers » n’a pas suffi. Les masses populaires fanatisées et/ou n’ayant pas eu accès à cette information « capitale » ont continué à considérer « ces aventuriers » comme étant des « libérateurs ». La preuve est qu’elles fêtent, avec « ses présos » le 17 mai 1997 comme étant « un jour de libération ». Cette erreur fatale a conduit ces « masses lobotomisées » à adopter « les rejetons » de ce « conglomérat d’aventuriers » comme étant « des politiciens » dignes de ce nom et capables de sortir notre pays du néocolonialisme dont ils ont été et sont encore des « mercenaires » et des « suppôts ». Tel est le coup fatal asséné au pays de Lumumba ces dernières années.
Le conglomérat d’aventuriers, ses alliés et ses clients
L’amnésie aidant, « ce conglomérat d’aventuriers » s’est démultiplié, s’est fait des alliés et des clients. Tous applaudis par des masses appauvries, assujetties et abâtardies ! Tous ont produit leurs applaudisseurs, leurs tambourinaires, leurs fanatiques et leurs thuriféraires capables d’attaquer les critiques de cet ordre néocolonial et cannibale du Congo-Kinshasa en les accusant d’être des « jaloux », des « haineux » et des « traîtres » de la patrie.
Les « aventuriers » ont produit leurs applaudisseurs, leurs tambourinaires, leurs fanatiques et leurs thuriféraires capables d’attaquer les critiques de cet ordre néocolonial et cannibale du Congo-Kinshasa en les accusant d’être des « jaloux », des « haineux » et des « traîtres » de la patrie.
Rattrapés par l’inefficacité (et/ou l’incapacitation voulue) de leurs « présos sorciers » et « mammonites », plusieurs de ces compatriotes crient : « Ils nous ont promis des emplois et nous n’en avons pas. Cela fait longtemps que ça dure ! » Ils vont s’entendre dire : « Eh ! Patientez ! Rome n’ a pas été bâtie en un seul jour ! »
Applaudisseurs, tambourinaires, fanatiques et thuriféraires, ils ne sauront pas avoir cette réplique : « Eh ! Les gars ! Votre enrichissement rapide et sans cause, la démultiplication de vos maisons et de « vos bureaux », vos émoluments mirobolants, votre pillage systématique de la caisse commune, votre appropriation des terres communes, etc. n’ont pas attendu ! Vous avez, depuis plus de deux décennies, été vice-présidents, présidents, députés, ministres, DGA, PDG, gouverneurs, « honorables », comment est-ce que tous ces postes occupés ne vous ont-ils pas permis de poser les fondations de notre « Rome » ? » Ils ne sauront pas en venir à cette conclusion : ces titres usurpés étaient vides de contenu et de sens pour un co-développement et un bonheur collectif partagé !
Investir l’espace public
Les masses lobotomisées ont perdu tout sens de l’histoire et tout esprit critique populaire ! Elles reproduisent leur fonction. Elles se sentent bien dans le rôle qui leur a été assigné par « les présos sorciers ». Elles veulent encore applaudir et encenser les mêmes en oubliant leur histoire avec « le conglomérat d’aventuriers », « ses rejetons », ses alliés et ses clients. Elles ont perdu toute capacité d’évaluation. Elles sont devenues incapables de se poser cette simple question : « Comment depuis plus de deux décennies il y a eu plus de pertes humaines dans nos rangs que dans celle de nos « présos » ? »
Déconstruire les croyances des masses appauvries et lobotomisées passent par des pratiques de désenvoûtement. L’une d’elle est la popularisation de la critique des « présos sorciers » et des masses avilies.
Elles sont incapables de comprendre que « leurs présos » ayant été ensorcelés par « le capitalisme ensauvagé » et ses « petites mains » ont décidé de les sacrifier afin que règne à jamais « mammon » au cœur de l’Afrique pour une destruction lente mais sûr du bonheur collectif à partager. (Les « présos sorciers » y travaillent en entretenant « l’esprit partisan en vue d’opposer les Congolais les uns aux autres et d’être soutenus dans leur culte de « mammon » pourvu qu’ils distribuent les miettes tombant de leurs tables »! Et tant que nos masses populaires accepteront de jouer le rôle sous les tables des « présos ensorcelés », rien ne changera. Une insurrection des consciences est indispensable. Il y va de notre dignité collective.)
Déconstruire les croyances des masses appauvries et lobotomisées passent par des pratiques de désenvoûtement. L’une d’elle est la popularisation de la critique des « présos sorciers » et des masses avilies. Cela devrait être assumé par « des minorités éveillées » dans les collectifs citoyens intersocialisés. Envahir l’espace public longtemps confisqué par « le conglomérat d’aventuriers », « ses rejetons », ses clients et ses alliés est une arme importante.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961