Par Jean-Pierre Mbelu
Il me semble que dans la vie comme en politique, la parole humble et vraie, des idées claires et limpides, des débats rationnels et raisonnables sont beaucoup plus à redouter que les armes. Cela cause de la trouille chez « les maîtres du monde et ceux qui leur obéissent », habitués au lavage des cerveaux !
Sam Mangwana avait vu vrai : « Mundele asali manduki ya koboma bato, kasi ya koboma vérité mundele akoki te ! » Au moment où la parole humble et vraie, des idées claires et limpides sont partagées par des majorités citoyennes au cours des débats rationnels et raisonnables deviennent des acquis sur le temps long, les frontières de la bêtise et de la soumission reculent.
Les idées claires et limpides finissent par produire les démiurges de leur propre destinée. Elles font très peur. Surtout quand elles disent le vrai.
En marge des cas d’autodéfense, les armes ne peuvent pas en arriver là. Elles alimentent le marché du complexe militaro-industriel. Elles ne changent pas l’homme en profondeur.
Alors il devient plus ou moins facile de comprendre pourquoi, dans la vie comme en politique, la parole humble et vraie, des idées claires et limpides, des débats rationnels et raisonnables, des médias alternatifs les promouvant font peur aux puissants. Alors, il devient plus ou moins facile de comprendre pourquoi plusieurs « hérétiques » de la pensée unique ont fini par prendre le chemin de l’exil, d’autres celui du martyre et d’autres encore celui des résistants ad vitam.
Les idées claires et limpides finissent par produire les démiurges de leur propre destinée. Elles font très peur. Surtout quand elles disent le vrai. Surtout, comme le disait « Fidel », on ne tue pas les idées.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961