Par Mufoncol Tshiyoyo
L’opinion peut-elle interroger le motif réel du Maître de céans Anglo-Saxon à l’Est du Congo ? C’est sous son impulsion que s’autorise le déploiement aussi bien du personnel que de l’équipement militaire dans cette région du Congo. Contre qui le Congo se batte-t-il alors que le pays sait à peine déterminer l’identité réelle de l’ennemi dont la présence exige le déploiement d’un arsenal militaire aussi gigantesque à l’Est du Congo ?
Au commencement, 20 000 soldats casques bleus (MONUSCO) sont envoyés au Congo avec armes et munitions. Le personnel et le matériel militaire de l’ONU sont basés à l’Est du Congo, dans la zone d’influence anglo-saxonne. À ce nombre, on ne sait toujours pas déterminer avec exactitude combien de la soldatesque des armées aussi bien du Rwanda que de l’Ouganda y opéraient déjà. En effet, nous sommes déjà au-delà du nombre initial pour une zone géographique qui ne comprend pas que le Rwanda et l’Ouganda. La présence de l’armée burundaise y est également signalée. L’accent a toujours été placé sur le nombre de militaires sans mentionner et préciser la quantité et la qualité de différents types d’équipements militaires circulant à l’Est du Congo pour le moment.
Contre qui le Congo se batte-t-il ?
Aujourd’hui, c’est le tour du personnel et du matériel militaires de l’armée du Kenya de faire leur entrée remarquée à l’Est du Congo. Jusque-là, tout semble être bon. Le tableau idyllique cache pourtant la particularité de tous ces « États mercenaires » dont la fonction est de servir des proxys aux élites anglo-saxonnes et compagnie. D’où, nous nous posons des questions. L’opinion peut-elle interroger le motif réel du Maître de céans Anglo-Saxon à l’Est du Congo ? C’est sous son impulsion que s’autorise le déploiement aussi bien du personnel que de l’équipement militaire dans cette région du Congo.
Contre qui le Congo se batte-t-il alors que le pays sait à peine déterminer l’identité réelle de l’ennemi dont la présence exige le déploiement d’un arsenal militaire aussi gigantesque à l’Est du Congo ?
Contre qui le Congo se batte-t-il alors que le pays sait à peine déterminer l’identité réelle de l’ennemi dont la présence exige le déploiement d’un arsenal militaire aussi gigantesque à l’Est du Congo ? Les armées entrées en Libye se sont retrouvées plus tard au Mali, en Algérie, au Tchad, à Centrafrique. La circulation sur le sol congolais d’armement et du personnel militaire étranger menace l’avenir du Congo.
De même que le Congolais laisse entrer des armes au Congo. Ensuite, il assiste à la fabrication de petits « chefs » régionaux et locaux. À ce rythme, chacun se proclamera « propriétaire » d’un coin du pays et le privatisera. Déjà, il y en aurait un pour l’Équateur. La région de l’Équateur, C’est chez lui. Personne d’autre, qui ne serait pas du coin, s’y aventurerait. Deux ou trois se réclament du monde « swahiliphone ». Là aussi, c’est l’application du même principe : qui n’est pas du coin n’est pas la bienvenue. Il y en aurait un de la visibilité kasaïenne ou Luba à l’Ouest. En dernier lieu, les Nés-Kongo se fabriqueraient aussi un « Kapita ».
Les Anglo-Saxons agissent comme des pitbulls
Or des modèles du genre de Munongo Godefroid, de Tshombe, de Mobutu, de Kalonji, de Bomboko devraient plutôt faire réfléchir. À chaque tournant de l’histoire, le même faux pas se reproduit. La période d’avant et de l’après indépendance défile devant notre inconscience. Lumumba croyait que la seule présence des militaires ghanéens de la mission de l’ONU garantissait sa sécurité et celle du pays.
Mettons-nous dans la situation où les armées étrangères refusent de quitter le territoire congolais. Ce serait avec quels moyens de pression que les Congolais les obligeraient de partir ? Les Anglo-Saxons agissent comme des pitbulls. Ils lâchent rarement leur proie une fois qu’ils ont posé les dents dans sa chair…
Aujourd’hui, les armées du Kenya sont au Congo, de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie, etc. On peut se demander à qui le prochain tour dans tous les sens ? L’ennemi à l’ombre travaille inlassablement. Ainsi, il mine le terrain tout en faisant miroiter de l’or. Or tout ce qui brille n’est pas or.
Puis, mettons-nous dans la situation où les armées étrangères refusent de quitter le territoire congolais. Ce serait avec quels moyens de pression que les Congolais les obligeraient de partir ? Les Anglo-Saxons agissent comme des pitbulls. Ils lâchent rarement leur proie une fois qu’ils ont posé les dents dans sa chair : l’Irak, la Syrie. La liste est longue. À force d’avoir cru et de faire confiance aux élites anglo-saxonnes et compagnies, Volodymyr Oleksandrovych Zelensky et l’Ukraine en paient lourdement le tribut aujourd’hui : avec le sang ukrainien.
Aucune ethnie ne sauvera le Congo
« Le peuple congolais a confiance aux Nations Unies et à ses dirigeants » (le discours du Congo devant le Conseil de Sécurité). Selon cette leçon bien apprise et maîtrisée, le Conseil de Sécurité serait un « haut lieu de paix ». Puisque « les fondateurs des Nations Unies en 1945, [qui s’étaient] réunis à San Francisco, n’ont pas entendu créer une organisation pour répandre la désolation à travers le monde. Ils ont créé les Nations Unies que pour assurer la paix, la sécurité de l’humanité, […] la solidarité et le progrès des peuples ».
Aucune ethnie ne sauvera le Congo. Devant le péril, seuls le dépassement de soi et l’appel au rassemblement national imposent la distinction. Notre lutte s’inscrit dans une vision globaliste et fanonienne. En effet, il existe plusieurs manières d’opérer.
Au discours du nègre congolais s’oppose avec fermeté celui d’un autre type d’Africain. Alors, j’ai cité le Malien Abdoulaye Maïga. Pour le Mali, « le monde actuel manque des dirigeants, des institutions, des pays ayant la capacité et la légitimité de pouvoir régler des problèmes que les approches unilatérales de l’Occident ont générés ». Pour ce faire, le Mali défie la CEDEAO. Il met fin à l’opération de la MINUSMA sur le sol malien. LE MALI DE MODIBO KEITA fait taire la France, l’Allemagne et le Danemark.
Les époques changent des peuples. Alors, ils en inventent de grands peuples. Désormais, la souveraineté et l’intégrité du Mali se vendront cher et au prix du sang de la jeunesse et du peuple du Mali. L’Afrique présente l’image d’un continent divisé. D’un côté, la lâcheté congolaise et la trahison du Congo et de l’autre, l’avènement d’un homme Noir respecté et digne au Mali. La jeunesse sénégalaise est partie de Dakar pour rejoindre Bamako à pied en guise du soutien de l’Afrique au Mali. Il n’y a pas que des jeunes de l’Europe qui vont soutenir leur homme Zelensky en Ukraine. La présence de la jeunesse sénégalaise au Mali assure le tournant du continent. Faut-il que le Congo s’exclue de l’avènement d’un monde qui s’invente ?
Par ailleurs, on ne pourra sauver le Congo qu’en dépassant le cadre du moi et le contexte du carcan des partis politiques. Aucun groupement politique et associatif sauvera le Congo seul. Aucune ethnie ne sauvera le Congo. Devant le péril, seuls le dépassement de soi et l’appel au rassemblement national imposent la distinction. Notre lutte s’inscrit dans une vision globaliste et fanonienne. En effet, il existe plusieurs manières d’opérer. Likambo oyo eza likambo ya mabele.
Mufoncol Tshiyoyo, M.T.
Au nom de la Dissidence congolaise, « D »