Par Jean-Pierre Mbelu
Voilà une occasion offerte aux Congolais et aux compatriotes africains pour aller participer à un procès historique. De son dénouement pourrait dépendre notre croyance collective en la séparation des pouvoirs au pays de Montesquieu.
Demain, ça ne sera pas le concert de Fally Ipupa à Paris. Non. Il y aura un procès. Un compatriote convaincu que son pays, l’Afrique, a été dépossédée de ses œuvres d’art et spirituelles, est engagée dans une lutte acharnée pour les récupérer en exigeant des réparations pour les violences ayant accompagné leur accaparement. Il semble être engagée dans une lutte libératrice de l’Afrique à court, moyen et long terme. L’un de ses procès débute demain à Paris. Qui en parle dans les milieux congolais ? Presque pas grand monde ! Bizarre quand même !
L’article que publie Afrikarabia sur ce procès et la sérénité avec laquelle lui-même en parle sur son mur Facebook donnent à penser. En effet, en l’écoutant, sa sérénité séduit. Le fondement historique et éthique de ses arguments séduit davantage. Les fondements éthiques de sa non-violence séduisent davantage. Il ne voudrait pas aller à l’encontre des principes qu’il prône. A 42 ans, c’est plus qu’un homme mur !
Et puis, il ne travaille pas seul. Il a eu la sagesse et l’intelligence de s’assumer au sein d’un leadership collectif. Il a au moins cinq potes à ses côtés. Il a une bonne maîtrise de la théorie de la séparation des pouvoir en France. Il croit fermement que si cette théorie fonctionne réellement, il sera acquitté aux dépens des « voleurs » et des « receleurs ».
Il prend parti pour le peuple français qui ne devrait pas être victime des actes commis en son nom et sans son aval. Les combattants résistants seront-ils nombreux au procès de Mwazulu Diyabanza ce 30 septembre 2020 ? Les images tournées par les réseaux sociaux répondront à cette question.
Voilà une occasion offerte aux Congolais et aux compatriotes africains pour aller participer à un procès historique. De son dénouement pourrait dépendre notre croyance collective en la séparation des pouvoirs au pays de Montesquieu. Ce dénouement pourrait aussi dire combien est difficile la mise en pratique d’une justice juste pour une Afrique spoliée, opprimée, esclavagisée et néantisée depuis plus de cinq siècles.
De toutes les façons, la suite des événements après le procès de Mwazulu Diyabanza à Paris sera un signe fort : tant que les dignes fils et filles de l’Afrique seront debout, la lutte pour la dignité de leur terre-mère ne connaîtra pas de répit. Après Kimpa Vita, Kimbangu, Nkrumah, Lumumba, Thomas Sankara, voilà que se lève, pacifiquement, Mwazulu Diyabanza. Vive l’Afrique libre et unie !
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961