Par Jean-Pierre Mbelu
Habitués à réfléchir sur le temps court, plusieurs compatriotes estiment que la énième coalition entre « l’armée congolaise infiltrée » et « celles » des pays voisins pour lutter contre « les terroristes » à l’Est de notre pays est une nouveauté. Non.
Les processus des « élections-pièges-à-cons », ceux des « dialogues » initiés depuis le début de guerre de prédation et de basse intensité menée contre le Congo-Kinshasa par « les mondialistes » ayant « les armées » des pays voisins comme sous-traitants, ceux des mixages et des brassages ont facilité l’infiltration du pays et de ce qui restait de ses institutions par plusieurs éléments venus de l’extérieur pour le fragiliser. Dorénavant, le processus de balkanisation et de l’implosion du pays se poursuit (aussi) de l’intérieur. La guerre perpétuelle des « mondialistes » se poursuit. Le pays est toujours sous la tutelle de l’ONU. Nous avons des yeux et nous ne voyons pas…Grave !
Penser sur le temps long
Habitués à réfléchir sur le temps court, plusieurs compatriotes estiment que la énième coalition entre « l’armée congolaise infiltrée » et « celles » des pays voisins pour lutter contre « les terroristes » à l’Est de notre pays est une nouveauté. Non. Penser sur le temps long nous aurait permis de comprendre que la guerre pour dépeupler les terres congolaises, pour dépayser nos populations, pour les désorienter et les décerveler connaît de petits moments de répit dans sa forme »hard », mais se poursuit son cours sous d’autres : les « soft » et « smart ».
Penser sur le temps long aurait pu nous aider à comprendre que « le terrorisme » est une créature des « mondialistes » décidés à détruire les Etats afin de transformer le monde en un vaste marché non-régulé.
Penser sur le temps long aurait pu nous aider à comprendre que « le terrorisme » est une créature des « mondialistes » décidés à détruire les Etats afin de transformer le monde en un vaste marché non-régulé. Traqués à travers plusieurs pays du monde par « les peuples souverains » et « les pouvoirs souverainistes » (et même « populistes »), « ces mondialistes » ont l’Afrique dans leur ligne de mire. Ils disent à qui veulent les entendre que « l’Afrique est leur avenir ».
Et des Africains refusant de se départir de la mentalité magique, coloniale et néocoloniale s’enfoncent dans la brèche de « la lutte contre le terrorisme ». Les exemples de la Libye, de certains pays de l’Afrique de l’Ouest, de la Syrie, du Yemen, etc. les laissent indifférents. Le marionnettisme a depuis longtemps mangé leurs cœurs et leurs esprits. Ils se liguent ensemble pour briser certaines poches de la résistance africaine contre l’indignité et le fondamentalisme du marché en prétendant qu’ils luttent contre « le terrorisme ».
Politicards africains, sous-fifres du fondamentalisme de marché
Ce faisant, ils coalisent avec « les armées privées » des « mondialistes » installées de plus en plus en Afrique pour entretenir « la politique du diviser pour régner », contrôler et coloniser les cerveaux, piller le sol et le sous-sol africain.
les populations africaines n’ont d’autre choix que de lutter contre « les agents de la fausse guerre contre le terrorisme » en s’auto-organisant en marge des partis politiques corrompus. Elles ont besoin d’un autre souffle.
Dans ce contexte, « les politicards africains » jouent, pour la plupart, le rôle des sous-fifres du fondamentalisme du marché pendant que Trump ne cesse de marteler le « America first », de taxer les produits chinois et européens ; et que les Britanniques veulent sortir de l’Union Européenne afin de (re)devenir « souverains ».
Dans ce contexte, les populations africaines n’ont d’autre choix que de lutter contre « les agents de la fausse guerre contre le terrorisme » en s’auto-organisant en marge des partis politiques corrompus. Elles ont besoin d’un autre souffle. Elles ont le devoir patriotique de se prendre en charge autour d’un leadership collectif (résistant) ayant de la voyance pour une émancipation politique de la mentalité magique, coloniale et néocoloniale. Ceci n’est pas possible sans une lecture permanente de l’histoire de nos pays sur le temps long. Le « buka lelo, lamba lelo » est décervelant. Il conduit à la défaite de la raison.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961